Une meilleure visibilité entraîne une meilleure sécurité. Suivant cette logique, les vélos électriques devront également circuler avec les feux avant allumés à partir du 1er avril 2022. Des études suggèrent que la mesure est efficace.
Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux.
Avec le printemps arrive une nouvelle règle qui concerne tous les utilisateurs de vélos électriques : peu importe si vous allez faire vos courses avec un modèle de ville ou si vous descendez des trails avec un VTT électrique ; à partir du 1er avril 2022, vous devrez aussi allumer le feu avant la journée. Cette lumière ne doit pas être fixée au casque ou aux vêtements, mais doit être fixe et continue. Autrement dit, elle ne doit pas clignoter et doit se trouver sur le vélo. Les éclairages amovibles sont tolérés. Ce qui est inscrit dans l'ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) reste valable : l'éclairage (blanc à l'avant, rouge à l'arrière) doit être visible à 100 m de nuit par temps dégagé et ne doit pas éblouir. Pour les vélos électriques rapides jusqu'à 45 km/h, qui sont considérés comme des cyclomoteurs, cet éclairage doit faire l'objet d'une réception par type. Ces modèles sont généralement équipés en conséquence lors de l'achat. De manière générale, la tendance est à l'équipement complet pour les vélos électriques homologués pour la route.
Vous avez donc probablement déjà ce qu'il faut pour rouler dans les règles. Il vous faudra cependant penser à toujours allumer la lumière. Pour être conforme à la loi, il suffit que l'éclairage avant soit allumé pendant la journée. L'Office fédéral des routes OFROU recommande toutefois de toujours rouler avec les feux avant et arrière. Tant qu'à faire, autant allumer les deux. Même avec des lampes rechargeables, cela reste facile à mettre en œuvre. Il existe des modèles pouvant être connectés et allumés ensemble. Si vous êtes arrêté sans feux diurnes, vous risquerez une amende de 20 CHF. Tels sont les faits que le Conseil fédéral a créés en vue du boom des vélos électriques et de l'augmentation correspondante du nombre d'accidents.
Ajouter un éclairage amovible est autorisé, tant que la batterie ne lâche pas.
La pratique devra montrer si ce petit changement aura de grandes conséquences. Je doute qu'elle soit appréciée des vététistes électriques qui sillonnent les sentiers déserts sous un soleil radieux. On pourrait alors se poser la question du sens, car la règle vise avant tout le trafic routier et le risque de collision. On peut supposer que le nombre d'accidents impliquant des cyclistes est encore bien plus élevé que celui officiellement recensé. Heureusement, de nombreuses chutes sont relativement bénignes. Une étude belge a par exemple interrogé un bon millier de cyclistes pendulaires et est parvenue à la conclusion que la police n'était impliquée que dans 7 % des accidents, que 10 % donnaient lieu à un traitement à l'hôpital et que 30 % donnaient lieu à une intervention de l'assurance. Souvent, après un petit accident la devise « respirer profondément et continuer » est appliquée. Ce qui est sûr, c'est que le risque pour la santé lié à la circulation à vélo est comparativement élevé. Des mesures faciles à mettre en œuvre et contribuant à une plus grande sécurité sont donc naturellement les bienvenues.
En ce qui concerne la voiture, l'obligation d'allumer les feux diurnes a eu pour effet de réduire le nombre d'accidents impliquant plusieurs véhicules. Il est souvent question d'une réduction de 5 à 10 %. Un effet qui ne se cantonne bien entendu pas seulement aux voitures. Des chercheurs danois l'ont également démontré pour les vélos : leurs 1845 cyclistes équipés d'un éclairage permanent ont signalé nettement moins d'accidents au cours d'une année que les 2000 du groupe de contrôle qui roulaient sans feux diurnes. Le risque de se blesser en cas d'accident avec d'autres usagers de la route était réduit de 47 %. On a beau tourner et retourner les chiffres dans tous les sens : quelle que soit la période de l'année, du jour ou de la nuit, leur probabilité d'accident avec d'autres était plus faible. Mais plus particulièrement de jour.
Sondage
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36 %
Cette règle ne devrait s'appliquer qu'à la circulation routière.
37 %
La règle ne sert à rien.
27 %
Le concours est terminé.
Une autre possibilité d'augmenter la visibilité a également été étudiée : dans un autre cadre impliquant 6800 volontaires, un groupe portait des gilets fluorescents et a pu se féliciter d'une réduction du risque d'accident de 38 %. Cependant, les participants n'ont mis le gilet que dans 77 % des cas, bien qu'ils aient participé volontairement à l'enquête. En conséquence, les chercheurs concluent qu'il est probablement difficile d'inciter les gens à porter volontairement des vêtements appropriés. En revanche, l'éclairage diurne est confortable et sa mise en œuvre est facile : les LED modernes et la batterie, qui est de toute façon présente sur les vélos électriques, rendent cela possible.
