Ann-Kathrin Schäfer
En coulisse

Une envie de campagne en pot : faire de la compote de pommes avec les enfants

Ann-Kathrin Schäfer
7/9/2025
Traduction: Aglaë Goubi

Saviez-vous à quel point il est facile de faire de la compote de pommes soi-même ? Et à quel point c’est bon ? Je ne le savais pas jusqu’il y a peu, mais maintenant, il n’est plus question de revenir en arrière.

Depuis quelque temps, je ne vis plus à Berlin ni à Zurich, mais dans un village du Plateau. Cette nouvelle vie à la campagne m’a offert, outre quelques chocs culturels, un vieux pommier dans mon jardin même si je n’ai pas tout de suite eu l’idée de faire de la compote avec les bonnes pommes au goût acidulé qui y poussent.

J’apprécie beaucoup la compote de pommes, mais jusqu’à présent, je l’ai toujours achetée toute prête en pot. Je n’ai eu l’idée d’en faire moi-même que lorsqu’un membre de ma famille est venu nous rendre visite. Il vit dans une grande ville, mais a grandi à la campagne et c’est peut-être l’explication. Quand il voit les nombreuses pommes au sol autour de l’arbre, il n’hésite pas une seconde et commence tout de suite à les ramasser. La table à manger et la cuisine se transforment alors en atelier de production : nous nous mettons à éplucher, couper, faire cuire et mettre en bocal et les enfants participent avec enthousiasme.

Après son départ, deux jours plus tard, il nous reste plusieurs pots remplis de compote, dévorés en un rien de temps. Délicieux. Une idée me vient à l’esprit et les enfants s’emballent. Avec leurs planches à découper et leurs couteaux, ils veulent refaire de la compote ! Je participe donc à ce nouveau projet.

Secouer le pommier

Les enfants (et moi) apprennent ainsi en passant comment la compote de pommes est fabriquée, de la récolte au produit final. Leur travail préféré est de récolter les pommes avec l’échelle ou le cueilleur de fruits.

Le premier pas vers sa propre compote de pommes.
Le premier pas vers sa propre compote de pommes.

Ramasser les pommes par terre en les triant pour garder les plus belles est moins chouette. C’est toujours moi qui me retrouve avec la tâche ingrate de ramasser les pommes pourries, qui sont malheureusement les plus nombreuses. Elles finissent au compost ou dans la poubelle verte. « Regarde comme elles sont ratatinées, beurk, hiiii ! », s’écrient les enfants. Mais au moins, elles sont bio. On ne peut pas tout avoir, n’est-ce pas ?

Toutes celles-là doivent être jetées.
Toutes celles-là doivent être jetées.

Nous lavons les belles pommes. Nous disposons sur la table des planches à découper, des couteaux bien aiguisés, des couteaux pour enfants et des bols. Nous mettons de côté les plus belles pommes dans un saladier sur la table à manger.

Salut les filles, on dirait que vous sortez du supermarché !
Salut les filles, on dirait que vous sortez du supermarché !

J’épluche et je retire les pépins du gros. Le moyen le plus rapide est d’utiliser l’épépineur. Je coupe généreusement les parties abîmées par les vers. Les enfants coupent les pommes en morceaux et les rassemblent dans un saladier. Pour qu’elles ne brunissent pas trop vite, nous les arrosons d’un peu (pas trop sinon la compote sera trop acide) de jus de citron.

Seuls les enfants peuvent couper des pommes avec autant d’art.
Seuls les enfants peuvent couper des pommes avec autant d’art.

Attention, prêt, compote !

Je ne savais pas qu’il était si facile de faire soi-même de la compote de pommes. J’explique aux enfants comment faire : mettre les pommes coupées en morceaux dans une casserole, ajouter un peu d’eau et laisser mijoter pendant 15 minutes. Ajouter un peu de miel, de cannelle ou de vanille selon les goûts. Ensuite, écrasez les pommes cuites à point à l’aide d’un presse-purée pour obtenir de la compote avec des morceaux, ou mixer-les à l’aide d’un mixeur pour obtenir une consistance plus fine (ce que mes enfants préfèrent). La compote de pommes est prête : elle peut être dégustée en dessert, en accompagnement de crêpes ou de macaronis à la montagnarde.

Mélanger brièvement et c’est terminé.
Mélanger brièvement et c’est terminé.

Les enfants en mangent avec pratiquement tous les plats, comme une sauce. Délicieux que ce soit frais ou chaud. Je verse ensuite dans des [bocaux] (/s2/product/einkochwelt-konservenglaeser-6-stk-044-l-einmachglaeser-8036569) préalablement stérilisés ce qui n’est pas mangé tout de suite. J’essuie les restes de compote sur les bords des bocaux et je ferme avec les couvercles, puis je stérilise à nouveau les bocaux en les faisant cuire pour prolonger leur durée de conservation. Dans un bain-marie à 90°C dans une casserole, cela prend une demi-heure, mais c’est encore plus simple dans un cuiseur vapeur ou au four.

Si des bulles apparaissent, le moment est venu de les retirer.
Si des bulles apparaissent, le moment est venu de les retirer.

Ou bien... simplement commander chez Galaxus

Vous voulez essayer mais vous n’avez pas de pommier ? Demandez à des personnes qui en ont un si vous pouvez ramasser leurs pommes, ou achetez des pommes acidulées en magasin ou au marché. Les pommes achetées ont moins de trous de vers et vous obtiendrez le même résultat gustatif.

Si l’on fait une analyse rationnelle du rapport coût-bénéfice, il est sans doute plus simple d’acheter de la compote toute prête. Car je dois dire que sur la quantité énorme de pommes que nous épluchons, épépinons et coupons en morceaux, il n’en reste qu’assez peu après la cuisson. Cela demande du temps et une bonne dose d’idéalisme.

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Il n’empêche... le fait maison a tout simplement meilleur goût ! Probablement parce qu’on en est très fier. De plus, un pot de compote de pommes fait maison est un cadeau bien plus apprécié qu’un pot acheté dans le commerce, soyons honnêtes. Surtout pour les citadins, qui y voient un petit souvenir de la campagne.

Secouer le pommier - Un livre pratique (Allemand)
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Secouer le pommier - Un livre pratique

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Photo d’en-tête : Ann-Kathrin Schäfer

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Je suis journaliste de formation, mais ces dernières années, je travaille plutôt comme pâtissière, dresseuse de chien de famille et experte en pelleteuses. Mon cœur s’ouvre lorsque mes enfants rient aux larmes de joie et s’endorment le soir, béats, l’un à côté de l’autre. Grâce à eux, je trouve chaque jour l’inspiration pour écrire et je sais maintenant faire la différence entre une chargeuse sur pneus, un finisseur et un bulldozer. 


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