Un roman policier, deux auteures. Notre collègue Carolin et moi écrivons une nouvelle, en alternant chapitre après chapitre. Cette semaine, des avances désagréables et une prise de conscience encore plus désagréable attendent notre protagoniste.
Ce qui s'est passé jusqu'à présent
Tous les chapitres déjà publiés sont à lire tout en bas de cet article.
Chapitre 4
Les intentions coupables
La note rappelle à Ephraïm qu'il y en a une autre dans la poche de son pantalon. Il s'agit de la demande de perquisition qu'il a piquée à la police. Sous le coup de l'émotion, il n'y a pas encore jeté un coup d'œil. Avec précaution, il déplie le papier.
... d'entrer et de fouiller le terrain de la maison située au 99 Frevelstrasse, ainsi que la surface commerciale et le garage loué qui en font partie.
Il connaît l'adresse. C'est la maison des Eder.
"Alors, tu t'es perdu mon grand ?"
La suite le 24 décembre 2020
Votez jusqu'au 20.12.2020 à 23h59. Le produit qui aura obtenu le plus de votes à cette date sera intégré à l'histoire dans la prochaine partie. Suivez le thème "Série" ici ou suivez-nous en tant qu'autrices pour ne manquer aucun épisode.
En tant que fan de Disney je vois toujours la vie en rose, je vénère les séries des années 90 et les sirènes font partie de ma religion. Quand je ne danse pas sous une pluie de paillettes, on me trouve à des soirées pyjama ou devant ma coiffeuse. PS Le lard est un de mes aliments favoris.
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Dans le article d'introduction, Carolin et moi vous avons expliqué les règles de notre nouvelle série et vous avons fait voter sur le genre, l'époque et le produit à intégrer. Nous allons donc écrire chaque jeudi, à tour de rôle, un roman policier se déroulant dans le présent. L'avantage est que vous pouvez intervenir dans l'histoire en votant à la fin de chaque chapitre. En tant que lecteur ou lectrice, vous décidez en effet quel produit, parmi une présélection aléatoire, l'autrice doit placer judicieusement dans sa suite. Il s'agit en quelque sorte d'un mini-challenge lancé par la communauté
Ephraïm se sent seul depuis que son chien Hannibal a été tué dans un attentat à la bombe cloutée. Un membre haut placé du PdA a également trouvé la mort dans cet attentat contre son atelier. Le tisseur de stores solaires attend en vain les résultats de l'enquête menée par le commissaire Magenta et son équipe de jus de fruits. Après avoir trouvé un message inquiétant dans sa boîte aux lettres, il dérobe discrètement un carnet noir et un formulaire de demande de perquisition lors de sa visite au commissariat. Avec son butin et un soupçon vert toxique, il se rend chez le peintre "Lack und Eder" où il espère trouver des réponses.
ELa fermeture du magasin approche et plus rien ne rappelle l'incident chaotique de ce matin au "Lack und Eder". Sur les étagères, qui sont désormais à nouveau verticales, les peintures s'alignent comme d'habitude. Le sol aussi rayonne. Presque autant qu'Angred lorsqu'elle voit entrer Ephraïm. Il prend une profonde inspiration et résiste à l'envie de faire demi-tour sur-le-champ. Il a besoin de réponses. Pour Hannibal. "Alors, ce sera une autre boîte de rhubarbe ?", demande Angred en battant ses cils agglutinés. "Je suis ici pour une affaire sérieuse. Je peux vous poser quelques questions ?" Angred semble confuse, mais se reprend en souriant. "Je pourrais fermer le magasin plus tôt. De toute façon, mon mari Diethard n'est pas là. Sans attendre la réponse d'Ephraïm, Angred tourne le panneau "ouvert" sur la porte du magasin et fait danser la clé plusieurs fois sur son axe dans la serrure.
"Pour moi, une eau, s'il vous plaît", lance Ephraïm à Angred qui, dans la cuisine, a déjà rempli une flûte à champagne jusqu'au bord et s'apprête à entamer la deuxième. Sur les quatre murs, des assiettes en céramique peintes de différentes origines sont accrochées. Au moins 70 pièces. Tous des souvenirs. Angred semble avoir un penchant pour la collection. Un arsenal de dés à coudre est accroché dans le coffret au-dessus du feu de cheminée.
De retour sur le canapé, la femme à la mèche violette se rapproche d'Ephraïm au point que l'odeur de son parfum bon marché lui brûle les muqueuses nasales. "Tu sais ce qui s'est passé chez moi, dans l'atelier ?", commence Ephraïm d'un ton hésitant, le visage tourné vers le côté, en essayant d'inspirer suffisamment d'oxygène sans parfum pour pouvoir recracher les quelques phrases suivantes. "C'est terrible", répond Angred. Ephraïm baisse la tête et poursuit d'une voix étouffée : "Que sais-tu de ce type au sweat à capuche vert vif qui a saccagé le magasin aujourd'hui ? J'ai l'impression qu'il pourrait savoir quelque chose sur l'affaire Hannibal" Ephraïm reste vague. Après tout, il ne veut pas trop lui en dire sur sa mission. Avec son franc-parler, il ne faudrait pas plus d'une heure avant que tout le village soit au courant.
Angred vide sa coupe de champagne d'un trait et la pose sur la table basse, à côté d'une bougie vacillante. "C'est Eddie. Un garçon du village voisin. Mais je peux vous rassurer, Eddie n'a certainement rien à voir avec ça. Il n'a plus toutes ses boîtes de peinture sur l'étagère, si tu vois ce que je veux dire" Angred lui fait un clin d'œil en ricanant et semble même fière de l'allusion. "Le garçon vient nous voir une fois par semaine. Il passe des heures à étudier les catalogues de couleurs. Les couleurs le fascinent. Et quand il ne regarde pas les couleurs, il fouille les poubelles. Il est déjà connu de la police". La déception s'empare d'Ephraïm, ce qui n'échappe pas à Angred. "Tu as l'air d'avoir besoin qu'on te remonte le moral", lui souffle Angred à l'oreille. Ephraïm se lève, comme piqué par une tarentule. "Je peux aller aux toilettes ?" - "Bien sûr, n'hésite pas à te rafraîchir mon grand. Au bout du couloir".
Le cœur d'Ephraïm bat la chamade. Dire non n'a jamais été son fort. De manière générale, il n'est pas un homme de grands mots. Alors qu'il se demande comment se sortir de ce pétrin, il se retrouve dans un bureau étroit et moisi. Il n'y a définitivement pas de toilettes ici. Des classeurs et des piles de papier bordent le petit bureau en bois dans un coin. Diethard et Angred ne semblent pas particulièrement attachés à l'ordre. Alors qu'Ephraïm se retourne pour quitter la pièce, son regard est attiré par une note sur le tableau magnétique près de la porte. Il est fixé à hauteur des yeux d'Ephraïm par un aimant coloré du jeu pour enfants Klack!. Il déteste ce jeu frénétique. Ses nièces l'obligent à y jouer avec elles chaque fois qu'il est en visite. Sur le papier, il est écrit à l'encre verte et en lettres gribouillées "Joachim Schüberle", suivi d'un numéro de téléphone. N'est-ce pas le journaliste qui a déjà évoqué à plusieurs reprises l'attentat contre son atelier dans le journal local "Kaff Aktuell"?
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Quel produit Carolin doit-elle intégrer dans la prochaine partie de l'histoire ?
