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Jolanda apprend à cuisiner ! Un essai sur soi-même, partie 1
par Jolanda Hunziker
Comme on le dit si bien : La soupe dans laquelle on s'est fourré, il faut la manger à la cuillère. C'est pourquoi, après l'annonce de mon ambitieux pari culinaire, je me retrouve face à un défi de taille.
Le petit amuse-bouche sous forme de mon dernier texte a bien stimulé ma motivation : Oser, apprendre, faire plaisir à mes amis. Mais pour l'instant, j'ai beaucoup de travail à faire ! Objectif aujourd'hui : comprendre dans quoi je me suis embarqué. Avec quels plats vais-je composer un repas de huit personnes ? À quoi dois-je faire attention ? Et le plus important : aujourd'hui, je veux définir le menu que je dois mettre dans mes assiettes en décembre!
Le soupçon que j'ai une montagne de travail devant moi se confirme lorsque je commence à parcourir le web à la recherche de réponses aux questions ci-dessus. Les forums, les blogs et les sites de cuisine regorgent de conseils, d'astuces, de recettes et d'instructions. C'est inspirant, mais aussi effrayant quand on n'y connaît rien. Heureusement, pour un menu français comme celui que j'ai entrepris, il y a quelques règles du jeu qui permettent à la débutante de se lancer. Parmi la multitude d'informations, parfois contradictoires, je choisis les suivantes pour vous guider :
Mais le vrai défi consiste à choisir dans l'abondance infinie de recettes celles que l'on peut, premièrement, cuisiner même en tant que débutante et, deuxièmement, dont le goût donne une composition artistique. Ce qui complique encore les choses pour moi, c'est que je ne peux pas m'en tenir à une saison particulière. Comme mon essai personnel s'étend sur plus de six mois, je ne devrais pas utiliser d'ingrédients hivernaux, avec lesquels je ne peux pas m'entraîner maintenant, ni d'ingrédients estivaux, pour lesquels je devrais aller aux Caraïbes en décembre.
Mais je réalise aussi que la nourriture est une affaire de goût et qu'il n'y a pas un seul bon menu. Le but de l'exercice est de créer un repas savoureux et non d'appliquer aussi servilement que possible les vieilles règles de la cuisine française. Cette approche créative me plaît et me libère de l'appréhension de faire de mauvais choix. Et après avoir longuement cherché, bricolé et réfléchi, j'opte pour le menu cible suivant :
Amuse bouche (le soi-disant salut de la cuisine, avant que le grand repas ne commence) : Crostini à la crème de chèvre
Tout cela semble déjà délicieux. Mais avant de manger, il faut cuisiner. Mes premiers essais culinaires m'amènent à produire - sans contrainte de temps - les hors-d'œuvre et le gratin de poisson, qui, selon la recette, est toujours réussi. Je vous dirai dans mon prochain article si j'y parviens également.
J'aime aller au fond des choses, parfois même avec des lunettes de plongée et du tuba. La nature est ma maison, indépendamment de la pluie, de la température ou de l'heure de la journée. J'aime être sur la route, parfois même délibérément hors piste.