Natalie Hemengül
En coulisse

« Inutile de se protéger du soleil lorsqu’il y a des nuages », vrai ou faux ?

Natalie Hemengül
10/7/2025
Traduction: Stéphanie Casada

Lorsque le soleil se cache derrière une mer de nuages, la question de la protection solaire est vite reléguée dans l’ombre. Pourtant, une grande partie des rayons UV continue à nous parvenir.

Jouons la carte de la franchise : mettez-vous de la crème solaire lorsque vous sortez et que le ciel est nuageux ? Si vous répondez par la négative, rassurez-vous, vous ne faites pas partie de la minorité. D’une certaine manière, c’est compréhensible, car pourquoi se protéger du soleil si on ne le voit pas et qu’on n’en ressent pas la chaleur ? Malheureusement, ce raisonnement est complètement faux, comme me l’explique Joëlle Jufer, experte en prévention pour la Ligue suisse contre le cancer : « Le froid et les nuages trompent souvent sur l’intensité réelle des rayons UV. Même par temps couvert, jusqu’à 80 % des rayons UV traversent la couche nuageuse. »

La température ne dit donc rien sur l’intensité des UV. « Une journée fraîche et nuageuse peut être aussi dangereuse qu’une journée chaude et ensoleillée », avertit J. Jufer. De plus, les surfaces claires comme la neige, l’eau, le sable ou le béton reflètent les rayons UV, renforçant leur effet. Il est donc aussi important de se protéger du soleil, même les jours nuageux. « L’indice UV, qui peut par exemple être consulté quotidiennement sur Météo Suisse, nous fournit une bonne indication. Il faudrait se protéger du soleil à partir d’un indice UV de 3. »

Pourquoi les rayons UV sont-ils dangereux ? « Les rayons UV peuvent endommager le patrimoine génétique des cellules de notre corps. Dans une certaine mesure, le corps est capable de réparer ces dommages causés à l’ADN. Certaines cellules peuvent toutefois rester endommagées et se transformer en cellules cancéreuses par la suite. Les rayons UV accélèrent également le vieillissement de notre peau. » Selon l’Office fédéral de la statistique, le mélanome cutané est la quatrième maladie cancéreuse la plus fréquente en Suisse. L’Office fédéral de la santé publique souligne en outre que la Suisse enregistre l’un des taux de cancer de la peau les plus élevés au monde.

Cet article fait partie d’une minisérie sur la protection solaire en collaboration avec la Ligue suisse contre le cancer. Si les articles déjà publiés vous intéressent, rendez-vous sur cette page :

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Photo d’en-tête : Natalie Hemengül

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En tant que fan de Disney je vois toujours la vie en rose, je vénère les séries des années 90 et les sirènes font partie de ma religion. Quand je ne danse pas sous une pluie de paillettes, on me trouve à des soirées pyjama ou devant ma coiffeuse. PS Le lard est un de mes aliments favoris. 


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