Test de produit

Barista Touch Impress de Sage à l’essai : mon billet d’entrée dans le monde du café

Martin Jungfer
20/3/2024
Traduction : Rose-Hélène Moquet

Comment ai-je pu passer tant d’années de ma vie à boire du café de machine automatique ? La Barista Touch Impress de Sage a mis un terme à ce chapitre. Je suis prêt pour les plus hautes sphères caféinées.

Étape 1 : scepticisme et peur

D’entrée de jeu, la Barista Touch Impress m’inspire du respect. Son carton, contenant de nombreux accessoires inconnus pour le novice que je suis, reste d’abord à la cave pendant quelques jours. Franchement, elle me fait un peu peur. Et avec ses 30 cm, elle est nettement plus large que notre De’Longhi. Comment va-t-elle rendre notre cuisine ?

Je me prépare psychologiquement au changement en lisant le mode d’emploi (ce que je fais très rarement) et en regardant des vidéos sur YouTube dans lesquelles des snobs du café essaient de m’expliquer les bases de la technique du porte-filtre. Grossière erreur, car maintenant mon respect est encore plus grand.

Étape 2 : bidouillage et expérimentation

À présent, plus possible de reculer : l’heure est au déballage et à l’installation. Première bonne surprise : la Barista Touch Impress est plus large (30 cm), mais moins profonde que ma De’Longhi. Il me reste même un peu plus de place sur le plan de travail qu’avant.

Je passe ensuite aux composants. La mise en place du filtre dans le réservoir d’eau est délicate. La construction poignée-couvercle plutôt intelligente du réservoir se révèle un peu gênante et ne semble pas très stable. Heureusement, le filtre ne se remplace que tous les trois mois.

Je retire ensuite le tiroir de débordement de la machine pour enlever toutes les bandes adhésives nécessaires au transport. Au fond du tiroir, je découvre un autre petit bac contenant des pastilles de détartrage, un petit pinceau et une sorte de petit grattoir qui permet d’enlever l’excédent de café moulu sur le porte-tamis. J’applaudis l’utilisation intelligente de l’espace de la machine par Sage.

Je mets environ deux poignées de grains dans le récipient, qui se ferme quasiment hermétiquement grâce à un joint en caoutchouc, situé au-dessus du moulin avec ses 30 niveaux. Selon le mode d’emploi, il faut moudre 18 g de grains de café pour faire un double espresso. C’est nettement plus que sur les machines à capsules ou entièrement automatiques qui utilisent entre 8 et 6 g.

J’apprends ensuite la différence entre les inserts de tamis à double paroi et les inserts de tamis « normaux ». La Barista Touch Impress en compte quatre : ceux avec double paroi pour des grains prémoulus et plus anciens, les autres pour des grains frais. Chacun convient pour une ou deux tasses.

Je peux enfin fixer le porte-tamis, avec la galette que j’ai faite moi-même, dans le groupe. Je me sens vraiment comme un barista, même si je suis conscient qu’il ne s’agit là que d’une partie du travail que ma machine effectuait auparavant pour moi. Mais peu importe, je me sens utile.

Étape 3 : optimisation et dégustation

Ce qui est pratique, c’est que la machine se souvient de la quantité de café qu’elle a moulue et réutilise l’information pour les cafés suivants. Moi aussi, je compte bien aider mon appareil à s’optimiser. Et cela passe par l’achat d’accessoires. Je commence par placer un petit bac de décantation à côté de la machine, afin d’éviter d’abîmer le plastique du seau pour les déchets organiques, où j’ai jeté mes premières galettes de café.

Je me procure également un pinceau qui va me servir à éliminer le reste de café moulu dans le porte-tamis après avoir tassé. J’achète aussi une carafe qui me permet de filtrer l’eau plutôt calcaire qui sort de mon robinet, ce qui est également bénéfique pour la durabilité de la machine. Malgré un détartrage régulier, les dépôts sont inévitables et constituent l’une des causes les plus fréquentes de problèmes.

Il faut également que je m’occupe des grains de café. Je comprends maintenant pourquoi Simon trouvait que mes grains italiens avaient goût de « brûlé ». Avec une machine qui extrait l’arôme des grains, je perçois mieux ces nuances. J’avance à tâtons dans un monde qui m’était jusqu’alors inconnu. En ce moment, je teste les grains de Stoll, torréfacteur zurichois.

Comme chaque grain est différent, la machine doit elle aussi réapprendre en permanence quelle quantité de café moudre pour bien remplir le porte-tamis. Cela signifie que lorsque je change de grains, la machine aura besoin de deux ou trois tournées pour se réajuster.

De la mousse pour (presque) tous les laits

Je teste la fonction mousse de lait sur la Sage Impress avec le lait d’avoine Oatly. Résultat convaincant : la mousse n’est peut-être pas aussi fine que celle du lait de vache, mais elle est stable et moelleuse.

Si « MilQ » sonne comme une fonctionnalité intelligente, elle sert simplement à réguler la température maximale en fonction du type de lait, qu’il faut ensuite communiquer à la machine. Je n’apprécie pas trop le côté marketing « fancy » de ce nom choisi pour une fonctionnalité qui est en fait très simple.

Quid des machines à café automatiques ?

Grâce à la Barista Touch Impress, j’ai l’impression d’être un pro du porte-tamis. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre avant que Simon, notre barista en chef, ne me prenne au sérieux. Mais au moins, je me suis lancé et j’y ai pris du plaisir. Les instructions pas-à-pas sur l’écran sont d’une qualité que je n’avais encore jamais vue sur un appareil de ce genre. Bravo, Sage !

En ce qui concerne la finition et la fonctionnalité de ma nouvelle machine Sage, seuls quelques détails m’ont vraiment embêté : le réservoir d’eau situé à l’arrière et difficile d’accès, et la difficulté à bien placer les tasses à espresso, surtout quand on débute. Même le Maestro Simon a galéré, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo.

Pourrais-je revenir à une machine automatique ? La réponse est claire : non. J’ai été surpris de constater comment, avec les mêmes grains, la Barista Impress Touch était capable de produire un café d’une qualité si supérieure. Ici, les composants sont manifestement bien adaptés les uns aux autres. Et grâce à la buse à mousse de lait vraiment excellente, je me suis remis à boire des cappuccinos.

Bilan

Meilleure entrée dans le monde du barista

La Barista Touch Impress de Sage est un produit complet et réussi pour quiconque souhaite dire adieu aux machines à café automatiques. Grâce à son mode d’emploi très simple, préparer un bon café n’a jamais été aussi facile. La fonction lait « Auto MilQ » est une véritable valeur ajoutée pour ceux ou celles qui veulent utiliser un lait végétal sans pour autant renoncer à une belle mousse de lait.

Pro

  • permet de stocker ses propres recettes
  • mousse de lait parfaite, même à partir d’alternatives végétales
  • grand écran lumineux
  • rangement intelligent des accessoires
  • construction compacte, design réussi

Contre

  • pas de connexion WiFi possible, pas d’appli
  • réservoir d’eau difficile à retirer et à remplir
  • les petites tasses à espresso sont difficiles à placer, risque de salissures !

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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