Ne serait-ce pas un rêve de gagner de l'argent en faisant du shopping au lieu d'en dépenser ? Au sens figuré, c'est possible. Il suffit d'avoir du flair et un peu de patience.
Chanel
Gucci
Bottega Veneta
Hermés
Supreme
Clause de non-responsabilité : Toutes les données relatives à l'augmentation annuelle de la valeur et aux prix de rachat sont fournies sans garantie. Les données sont basées sur des tendances et des évaluations qui peuvent évoluer en permanence. Si vous voulez vraiment investir dans la mode, informez-vous toujours suffisamment et surtout de manière actuelle.
Dites-moi, comment gardes-vous votre argent durement gagné ? Sous le matelas ? Dans un bas de laine ? Sur le compte ? Les possibilités sont infinies. Personnellement, les projets qui me plaisent le plus sont ceux qui ont de grandes chances de me rapporter plus que ce que j'ai investi au départ. Placements de valeurs. Or, je n'exerce pas (encore) une activité économique dans l'immobilier ou l'art, rien que d'y penser, j'ai des sueurs froides. Non, j'investis dans des marques. Et cela non pas sur le marché boursier, mais tout simplement en faisant du shopping. Je sens certain·e·s lecteurs et lectrices rouler des yeux d'un air moqueur. Restez avec moi. Pour un bref conte de fées dédié au Retail :
il était une fois une fille (moi) qui, par une froide journée de décembre, accompagnait un jeune qui avait du goût dans un magasin de la Bahnhofstrasse à Zurich. C'est là qu'un sac doit être inspecté de plus près, essayé et, dans le meilleur des cas, jugé bon et acheté. Mais le prix était trop élevé. Il préférait réfléchir encore un peu, avoua le jeune. « Mieux vaut ne pas trop attendre », conseilla la vendeuse, l'année suivante, le sac prendrait encore de la valeur et deviendrait encore plus cher. Nous sommes repartis un peu déçus et sans butin. La fin
La morale de cette histoire est : non pas que le jeune ait économisé beaucoup d'argent ce jour-là, mais plutôt qu'il existe des labels et des pièces uniques pour lesquels un investissement est rentable. En effet, si l'on fait preuve d'un peu de patience après l'achat, on tire (généralement) pleinement profit de la revente. C'est ce que démontrent les rapports dits de revente (par exemple de Lyst ou TheRealReal), qui observent et évaluent les recherches en ligne, les tendances et les décisions d'achat. Si vous souhaitez investir votre épargne dans la mode, voici cinq précieux conseils d'investissement.
Si vous voulez jouer la carte de la sécurité et acheter un sac qui est intemporel et qui ne sera jamais hors tendance, investissez dans le sac « 2.55 » de Chanel. Conçu par Gabrielle « Coco » Chanel en personne, qui l'a nommé en référence à sa date de création : février 1955, ce sac matelassé avec une anse en chaîne est encore aujourd'hui un classique absolu. Si un jour vous n'avez plus envie de le garder, ce que j'ai du mal à imaginer, vous pourrez le revendre au moins au prix d'origine. Après le décès du designer Karl Lagerfeld en 2019, la demande de sacs Chanel a d'ailleurs augmenté de 20 %.
L'influenceuse Pernille Teisbaek se promène avec un « 2.55 » blanc Source : Instagram @pernilleteisbaek
Depuis que le designer Alessandro Michele a repris la direction créative en 2015, la marque de luxe italienne n'a jamais été aussi populaire. Le battage médiatique autour du film House of Gucci et des témoignages célèbres comme Jared Leto, Harry Styles, Billie Eilish et Dakota Johnson font le reste. Si vous décidez de vous offrir un sac « Marmont » (à partir d'environ 1500 CHF) ou « Dionysius » (à partir d'environ 2000 CHF), vous ne ferez aucune perte avec les prévisions actuelles.
La marque italienne n'entre peut-être pas encore dans la catégorie des « classiques intemporels » comme Chanel ou Hermés, mais dans la rubrique « succès de la pop culture ». C'est précisément pour cette raison que la valeur de revente des articles Bottega Veneta est de 115 %. Les sacs « Jodie » (à partir d'environ 2000 CHF ), « Cassette » (à partir d'environ 3100 CHF) et « Pouch » (à partir d'environ 2500 CHF) sont particulièrement intéressants pour les shoppers stratégiques comme vous et moi.
La créatrice Jeanette Madsen avec le sac « Cassette » de Bottega Veneta Source : Instagram @jeanettemadsen
Il est presque impossible de se procurer l'un des légendaires sacs Hermés par la voie naturelle, c'est-à-dire dans le magasin de la marque. Des listes d'attente de plusieurs années font des sacs « Kelly » et « Birkin » des symboles de statut social très convoités. Toute personne qui en a un pendu à son bras peut s'estimer heureuse. Surtout parce qu'elle peut actuellement revendre le sac pour environ 120 % du prix d'origine (selon le modèle, à partir d'environ 8000 CHF et plus).
C'est là que ça devient absurde. Ces dernières années, l'achat et la vente de pièces Supreme sont devenus un modèle commercial à part entière. Les coopérations avec d'autres marques comme Louis Vuitton, Nike ou Rimowa, en particulier, font grimper les prix de revente à des niveaux sans limites. Selon Lyst, des t-shirts lancés par Supreme en 2004 pour son 20e anniversaire, qui coûtaient à l'origine un peu moins de 40 USD pièce, ont été revendus pour environ 760 USD. Cela correspond à une augmentation, roulement de tambour, de 1900 % !
