En coulisse

Quand la boîte à goûter se transforme en œuvre d’art

Patrick Vogt
29/9/2023
Traduction : Stéphanie Casada

C’est bien connu, l’amour passe par l’estomac. Quand il s’agit de la boîte à goûter, ma femme le prend au pied de la lettre. Et c’est ainsi que notre fille emporte maintenant chaque jour des œuvres d’art culinaire à la maternelle.

Je ne reconnais pas ma femme. En plus de dix ans de vie commune, j’ai appris à connaître ses multiples facettes et ses forces. Une chose est sûre, la patience, le tralala et les petits bricolages n’en font pas partie. Enfin, normalement. Car l’entrée de notre fille à l’école maternelle semble avoir tout chamboulé.

Donc, encore une fois : qui a enlevé ma femme et qui ou quoi a pris sa place ?!

Tout est bien orchestré

Pourtant, tout avait commencé de manière si anodine. Il y a quelques mois, ma femme a acheté une boîte à goûter et m’a ensuite demandé d’en commander une deuxième. Rien d’inquiétant jusque là. Pour la maternelle, il faut de toute façon une boîte à goûter, et une deuxième ne peut pas être de trop.

Depuis que notre fille va à la maternelle, je comprends ce que ma femme voulait dire. Pour elle, préparer la boîte à goûter chaque soir n’est pas une tâche fastidieuse, elle attend véritablement ce moment.

Une œuvre d’art pour le goûter

À peine la petite est-elle couchée que ma femme vit sa meilleure vie dans la cuisine. Avec fantaisie, elle sculpte artistiquement des carottes et des concombres, découpe des dauphins dans des sandwichs et embroche des raisins et des myrtilles sur des brochettes. Le goûter de notre fille doit en effet être aussi sain et équilibré que possible.

Mais ce n’est pas tout : de temps en temps, il arrive que ma femme se mette aux fourneaux après 20 heures pour faire des crêpes ou une omelette. Pas pour moi, bien sûr, mais pour la boîte à goûter de notre fille. Bon, je n’ai pas à m’en plaindre. Moi aussi, je reçois toujours un petit quelque chose, par exemple des restes d’emporte-pièces de fruits et de sandwichs ; c’est toujours mieux que rien.

Plutôt elle que moi

Vous pensez peut-être que ma femme prend la chose un peu trop de sérieux. C’est aussi ce que je pensais au début. Mais maintenant, je l’admire sincèrement pour tout l’amour et la passion qu’elle met dans un goûter. De plus, notre fille se réjouit chaque matin de jeter un coup d’œil dans la boîte à goûter pour voir ce que sa maman lui a encore préparé de bon. En ce sens : ma femme a tout bon.

Le fait qu’elle s’occupe de la boîte à goûter arrange toutes les personnes concernées ; surtout moi. Si je devais un jour prendre le relais, et ce jour arrivera, je crains le pire. Le premier jour, nous aurons tout de suite l’école maternelle et l’APMA sur le dos.

Blague à part : depuis qu’elle a commencé, ma femme m’a fourni suffisamment d’exemples pour que je puisse faire une boîte à goûter à peu près correcte pour notre fille si la situation devait se présenter. Qui sait, peut-être qu’elle vous inspirera aussi ?

Le retour à la réalité

La boîte à goûter de la fille de mon collègue de la rédaction Lorenz Keller est tout à fait à mon goût. Saucisse, fromage, crackers et raisins, même moi je mangerais bien un petit goûter.

Une boîte à goûter, qui nous a été envoyée anonymement, est plus sèche que mon humour. Mais peut-être suis-je tout simplement injuste envers celle qui en est à l’origine et que sous le désert de biscottes et de galettes de riz se cachent des raisins sucrés ou d’autres fruits juteux.

« Que puis-je faire si elle ne veut que des pops de maïs ?! », a écrit ma collègue de la rédaction Katja Fischer, un peu coupable, lorsqu’elle m’a envoyé la photo de la boîte à goûter de sa fille. Et pourtant, elle a parfaitement raison.

Un 15 tonnes d’amour

Je ne sais pas combien de temps ma femme maintiendra le rythme avec ses œuvres d’art culinaire pour notre fille. Ce que je sais en revanche, c’est qu’indépendamment de l’effort fourni, elle met toujours beaucoup d’amour dans la boîte à goûter, tout comme les autres parents cité·es dans cet article. Et c’est ça le plus important ; en plus de toutes les bonnes choses contenues dans la boîte.

Photo d’en-tête : Sofia Vogt

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Je suis un papa et un mari pur-sang, un nerd et un éleveur de poulets à temps partiel, un dompteur de chats et un amoureux des animaux. J'aimerais tout savoir, mais je ne sais rien. Je sais encore moins de choses, mais j'en apprends tous les jours. Ce qui me plaît, c'est le maniement des mots, parlés et écrits. Et c'est ce que je peux démontrer ici. 


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