

Frites : voici mes cinq grandes favorites
Les frites sont comme une drogue et sont dorées au four. Les tendances alimentaires vont et viennent, les frites restent. Une discussion animée à ce sujet a récemment éclaté dans notre podcast « Uftischt ». Je vous fais donc part de mon classement personnel des frites.
Oui, je l’ai dit : « Les frites allumettes sont les meilleures ». Au grand désarroi de ma partenaire de podcast, Judith. Dans le dernier épisode du podcast Uftischt, mes propos l’ont carrément choquée.
Vous pouvez écouter, c’est à partir de la onzième minute (en suisse allemand).
Voici donc, sans qu’on me le demande, mon classement très personnel et définitif des frites.
Les meilleures frites
1. Les pommes allumettes
Les Français savent ce qui est bon. Les pommes allumettes sont l’accompagnement parfait parce qu’elles sont discrètes et que leur apparence suggère la légèreté. Elles dédaignent la mayonnaise ou même le ketchup, et se sentent plutôt à l’aise dans une sauce café de Paris ou une demi-glace. Cela en fait un compagnon idéal. Leur préparation est un art, les fins bâtonnets sont coupés à la main en julienne. La plus grande prudence est de mise lors de la friture : les frites filigranées risquent de se coller et de s’entasser. Il n’y a rien de meilleur que de bonnes frites allumettes.
2. Les frites de la piscine
Les frites préfrites et congelées de votre enfance sont des classiques. Chaque piscine est équipée du même matériau de base : des frites congelées provenant d’un grand distributeur, prêtes à être passées dans la friteuse. Ce qui différencie les piscines, ce sont les épices. Du plus simple avec seulement du sel au propre mélange d’herbes, j’ai déjà tout vu. J’attribue des points supplémentaires quand je peux me servir moi-même en mayonnaise. Dans cette barquette, bien sûr :

3. Les frites belges
On les trouve rarement chez nous et souvent à un prix très élevé lors des festivals de foodtrucks : les frites belges de la variété Bintje, coupées un peu plus épaisses, lavées et frites plusieurs fois. Malheureusement le plus souvent végan chez nous, elles sont normalement frites dans de la graisse de bœuf ou de cheval. Heureusement, ces frites ne voient jamais de ketchup, mais de la mayonnaise, du tartare ou de la sauce andalouse, une mayonnaise au concentré de tomates et au paprika.

Hugo Reitzel Mayonnaise
180 g

THOMY Sauce Tartare Squeeze
320 g

4. Les chips
De taille similaire aux frites belges, les chips britanniques sont un peu moins croustillantes, car elles ne sont pas frites deux fois. Aucune importance pour moi, car au lieu de la mayonnaise, on les mange traditionnellement assaisonnées de vinaigre de malt. C’est ce qui fait leur charme. Au lieu d’être croustillantes, les chips sont des frites molles et légèrement acidulées. Elles font partie de la nourriture classique des pubs.
5. Les frites de soirée
Ce sont les frites que l’on mange à deux heures du matin. Les frites de McDonald’s sont géniales et celles de Burger King aussi. Mais quand j’en mange, je suis conditionné à la mauvaise conscience, un peu comme le chien de Pavlov réagit au son d’une clochette. La plupart du temps, il reste encore quelques frites, qu’on regoûte au réveil et on se rend compte à quel point les frites froides sont abominables. Elles arrivent quand même à se placer à la cinquième place.
Ça ne va pas du tout : les pires frites
1. Les country cuts ou wedges
Les country cuts sont comme le musicien Kid Rock : une relique des années 2000 qui s’est malheureusement sauvée dans les temps modernes. Les frites en forme de coin ne sont jamais parfaites : soit elles ne sont pas assez frites et sont molles, soit elles sont sèches comme de la poussière. En plus, elles sont trop souvent assaisonnées avec de l’ail en poudre et d’autres cochonneries. Qui en mange encore ?
2. Les frites de patate douce
Ce tubercule farineux et sucré ne fait pas partie de mes légumes préférés. L’idée de les rendre comestibles en les faisant frire s’impose donc naturellement. Après tout, tout ce qui est frit est meilleur. Sauf les patates douces. Les frites se gorgent simplement de graisse et restent farineuses. Une expérience atroce.
3. Les frites à la truffe ou autre
Les frites enrobées d’un arôme de truffe artificiel ont un goût horrible. Même si l’on rape encore de la truffe fraîche par-dessus. Il en va de même pour les frites recouvertes de bacon, de piments jalapeno et de fromage. Elles sont impossibles à manger avec les mains et les ingrédients de mauvaise qualité transforment des frites acceptables en une cacophonie gustative.
4. Les frites striées, torsadées et à côtes
Je déteste les frites aux formes étranges. Quel est le problème de la forme allongée des frites ? Il n’y en a pas. C’est pourquoi il n’est pas nécessaire d’avoir des frites striées. Ni torsadées.
5. Toutes les frites avec ketchup
Les frites doivent être accompagnées d’une sauce à base de mayonnaise ou de vinaigre de malt. Mais certainement pas de ketchup. Le cas limite des « frites rouges et blanches », où le ketchup et la mayo se retrouvent sur les frites sans être mélangés, me paraît également très suspect. J’aime le ketchup à la rigueur dans un burger, mais certainement pas sur mes frites, je suis un puriste...
Voici mon classement des meilleures et des pires façons de préparer les frites. Laquelle préférez-vous ?
Frites
Quelles sont les meilleures frites ?
- Frites de la piscine27%
- Pommes allumettes14%
- Frites belges20%
- Chips1%
- Frites à la truffe4%
- Frites chargées4%
- Frites striées3%
- Frites torsadées4%
- Wedges8%
- Frites de patate douce14%
Le concours est terminé.
Vous pouvez aussi laisser un commentaire et bien sûr vous abonner au podcast Uftischt (en suisse allemand) pour plus de discussions inutiles sur le monde de la gastronomie. Après tout, manger est la plus belle chose au monde.
P.S. : retrouvez ici, tous les épisodes du podcast « Uftischt » sur Spotify ou rendez-vous ici pour vous y abonner dans votre appli préférée.
Lorsque j’ai quitté le cocon familial il y a plus de 15 ans, je n’ai pas eu d’autre choix que de me mettre à cuisiner pour moi. Cela dit, il ne m’aura pas fallu longtemps avant que cette nécessité devienne une vertu. Depuis, dégainer la cuillère en bois fait partie intégrante de mon quotidien. Je suis un vrai gastronome et dévore tout, du sandwich sur le pouce au plat digne d’un restaurant étoilé. Seul bémol: je mange beaucoup trop vite.