

Acrobaties verbales : qui abattra la vache sacrée ?

Les héros méconnus de la scène sportive se trouvent dans les bureaux de relations publiques des fabricants. Ils inventent des mots spectaculaires et diffusent un jargon que presque personne ne comprend. Savez-vous quel produit contient un morceau de "Holy Cow" ?
Le cuir divise. Les uns aiment cette matière naturelle et achètent des chaussures, des canapés et des vestes finement tannés. Les autres crient au scandale : Laissez les animaux en paix, cela ne va pas à la vache. Les ruminants font partie de notre alimentation et sont omniprésents dans de nombreux placards, mais ils ont également fait leur entrée dans notre vocabulaire. En allemand, par exemple, la proverbiale "heilige Kuh" (vache sacrée), lorsque quelque chose est aussi tabou qu'un bœuf en Inde. Et en anglais, comme une exclamation légèrement horrifiée : "Holy Cow" ! Sacré nom de Dieu ! Il n'en reste pas moins que passer ce terme au hachoir à viande du marketing pour l'utiliser dans la description d'un produit est une idée particulière.
Quelle est la place de la vache sacrée dans tout cela ?
Retirez la vache de la glace
Ne vous précipitez pas. Et surtout, ne pas piquer. Juste en dessous de l'image, vous trouverez la résolution.

Chute est le bon mot, car la vache de mauvais augure se trouve dans le gant de vélo de ION. La paume est fabriquée à partir d'un morceau de "cuir synthétique Holy Cow" et, grâce à ses propriétés, ce matériau est censé donner un coup de vieux au vrai cuir.
"Le cuir synthétique est trois fois plus solide que le cuir véritable, il ne nécessite qu'un tiers du poids du cuir véritable pour obtenir la même résistance à la déchirure."
Holy Cow ! L'idée serait-elle venue à l'esprit d'un homme de marketing ingénieux en s'envolant au-dessus du guidon ? Ou est-ce une gorgée de canette qui l'a éclairée ? Si deux taureaux rouges peuvent conquérir le monde, une vache sacrée devrait tout de même avoir un impact. Quelle que soit l'origine du terme, il semble que des amis des animaux travaillent chez ION, et c'est le message que l'on entend. Ici, on n'abat pas, on se contente de cannibaliser avec plaisir. Du cuir synthétique ? Pfff. Tout le monde en a. Chez nous, tout est art : le cuir et le marketing.
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Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux.