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Le céramiste Bruno Nakano brûle pour ces textures tactiles .
par Pia Seidel
J'ai récemment demandé au designer Thomas Eyck quel objet il sauverait s'il y avait un incendie dans son atelier. Depuis, je connais non seulement sa couleur préférée, mais aussi son enthousiasme pour la magie.
Lors de ma question sur la situation hypothétique, "Il y a un incendie dans ton atelier, toutes les personnes et les animaux sont sauvés. Lequel de tes objets emportes-tu ?", le choix du designer se porte sur l'arrosoir de couleur sable appelé "Tube". Il y a plusieurs raisons à cela, explique le designer : "Tout d'abord, c'est le projet le plus actuel que j'ai développé en 2022. C'est pourquoi je voulais absolument le présenter pour la première fois à Milan, pendant le Salon du meuble, dans la galerie de Rosanna Orlandi. Deuxièmement, je choisirais 'Tube' dans la couleur sobre du sable, car j'aime le pot avant tout pour son design. La façon dont le tube, la poignée et le réservoir sont combinés en une seule forme est magique pour moi. Les 15 couleurs sont toutes belles, mais la couleur sable est celle qui éloigne le moins l'œil de la silhouette."
Transformer une matière première a priori anodine en un produit précieux par le travail, le modelage et la peinture, c'est ce qui fascine Thomas Eyck dans l'art de la céramique. En quinze ans de design et de création de la marque "t.e.", le Hollandais a déjà réalisé plus de 200 pièces en céramique en collaboration avec différents designers. L'une des plus anciennes créations de cette époque joue à nouveau un rôle particulier aujourd'hui : la petite carafe en porcelaine anthracite appelée "Nose", qu'Aldo Bakker a conçue pour "t.e." il y a exactement 15 ans. Vu de l'arrière, "Nose" ressemble à une tasse. Mais si vous la tournez d'un quart, elle change d'aspect et son bec apparaît, transformant l'objet en pichet. À l'occasion de son 15e anniversaire, Thomas a réédité ce design en traduisant toutes les parties fonctionnelles en "tube" - y compris l'ambiguïté.
"Tube" est composé de tubes courbes. Pourtant, vu de face, le pot a l'air plat comme une limande. Ce n'est qu'en tournant l'objet que l'on s'aperçoit qu'il est tridimensionnel et qu'en plus du récipient proprement dit pour les liquides et du bec verseur, la poignée est également un réservoir d'eau. Outre le fait que tout est d'une seule pièce, c'est ce qui fait la magie de l'arrosoir.
Comme les salons du meuble sont souvent agités, je n'ai parfois pas d'autre choix que d'être bref. C'est pourquoi je n'ai posé qu'une seule question aux designers présents au Salone cette année : "Qu'emporterais-tu de ton atelier en cas d'incendie ?", afin de découvrir ce qui les passionne le plus. Vous trouverez ici d'autres articles de la série déjà parus :
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