« Légendes Pokémon : Z-A » en direct de Paris : le chef-d’œuvre Pokémon qu’on attendait ?

Domagoj Belancic

24/9/2025

Traduction : Stéphanie Casada

Lors d’un événement d’avant-première déjanté à la Tour Eiffel, j’ai pu jouer à « Légendes Pokémon : Z-A ». Outre le lieu exceptionnel de l’événement, c’est surtout le nouveau système de combat du jeu qui m’a plu. Les graphismes, quant à eux, me déçoivent.

J’adore assister à des avant-premières et essayer de nouveaux jeux. Cela me permet parfois de me rendre dans des endroits insolites. Le cadre de l’annonce de Légendes Pokémon : Z-A reste inégalé. Nintendo m’a en effet invité à Paris, et plus précisément à la Tour Eiffel, pour tester son nouveau spin-off de Pokémon.

Hein ? Je ne comprends pas... Pourquoi Paris et pourquoi la tour Eiffel ?

Légendes Pokémon : Z-A se déroule à Illumina City, une ville imaginaire inspirée de Paris. Les fans des jeux 3DS Pokémon X et Pokémon Y s’en souviennent certainement. Au centre de la métropole fictive : la tour Prisma, qui, vous l’avez deviné, a été inspirée par la tour Eiffel.

Après ma séance d’essai à la Tour Eiffel, je suis très optimiste. Légendes Pokémon : Z-A pourrait être le chef-d’œuvre Pokémon qu’on attendait. Il n’est pas que « jouable » ou « pas mal ». Il est sacrément bon ! Mais attention, il ne fait pas un sans faute non plus.

Des graphismes toujours aussi décevants

Commençons par les mauvaises nouvelles. Légendes Pokémon : Z-A n’est pas beau et c’est bien dommage, car les bases sont au rendez-vous.

L’intégralité du jeu se déroule au cœur d’Illumina City. Il n’y a pas de vastes espaces naturels. La ville elle-même ne paraît pas très grande, du moins d’après ce que j’ai pu observer lors de mon rapide coup d’œil sur la carte du jeu. Bien que le monde ouvert soit compact, de nombreux éléments du jeu semblent manquer de vie ou d’attrait. La vue lointaine déçoit également avec des effets de pop-in évidents et des PNJ lointains qui se déplacent de manière saccadée.

En explorant les rues, on retrouve certes des ambiances parisiennes grâce à l’architecture marquante et à la bande-son réussie. Cela dit, n’aurait-il pas été possible de modéliser un minimum les balcons des bâtiments plutôt que de se contenter de simples textures 2D ? Cela donne l’impression d’un travail réalisé à la hâte.

Quoi qu’il en soit, le jeu tourne à 60 FPS stables sur la Switch 2, avec une résolution nette et précise. Je ne peux pas dire ce qu’il en est des performances sur la Switch 1. Je ne me ferais pas trop d’illusions concernant la dernière débâcle technique plus connue sous le nom de Pokémon Écarlate & Violet.

Bon, assez pour les points négatifs. Venons-en aux aspects vraiment forts de la démo.

Secteurs sauvages et Pokémon brutalement forts

Lors de la démo de la Tour Eiffel, je suis d’abord lâché dans l’un des « secteurs sauvages » de la ville où des Pokémon vivent en liberté. Imaginez des mini-zones de safari en plein milieu de la ville. Bonne idée.

Les mécaniques de jeu rappellent celles du jeu précédent, Légendes Pokémon : Arceus. J’avance à pas de loup vers les bêtes sauvages et je lance des Poké Balls pour les capturer. J’ai plus de chance en affaiblissant les monstres au combat avant.

Le système de combat donne l’impression d’être différent et rafraîchissant. Au lieu du tour par tour, le nouveau Légendes propose des batailles en temps réel qui m’obligent à réagir rapidement. Ces dernières me rappellent un peu les jeux Xenoblade Chronicles et les mécaniques de MMO. Chaque attaque de mes monstres nécessite un certain temps de recharge ; il est donc impossible de les enchaîner sans réfléchir.

Il me faut aussi constamment réfléchir à ma position sur le champ de bataille. En effet, les bêtes sauvages n’attaquent pas que mes Pokémon, elles s’en prennent aussi à moi. Je dois sans cesse les éviter pour ne pas être touché par des attaques dangereuses. Mon Pokémon me suit quand je me déplace. Je peux ainsi le positionner de manière optimale et, avec un peu de chance, même le protéger des attaques adverses.

Les ennemis de la démo me donnent du fil à retordre et cela me plaît. Au milieu de la zone, un démon canin (en allemand) géant m’attend et, avec son armée d’étoiles canines (en allemand), me lance des attaques de feu dévastatrices sans ménagement. En trois tentatives, je ne parviens pas à vaincre ce puissant adversaire. Pas même avec le Pokémon aquatique géant Léviator dans l’équipe.

J’espère retrouver ce type de défi dans le jeu final.

Le système de combat plaît surtout aux dresseurs

C’est dans la seconde moitié de la démo que le nouveau système de combat dévoile tout son potentiel. Je participe au tournoi « Z-A Royale ». Ce dernier se déroule chaque nuit dans les rues d’Illumina City. Mon objectif est d’accumuler suffisamment de points pour gravir un rang avant l’aube. Dans le jeu final, je commence au rang Z et je progresse jusqu’au rang A, d’où le nom du tournoi et du jeu.

Dans les ruelles sombres de la ville, des dresseurs en mal de combat attendent de se mesurer à moi. Contrairement à Pokémon Écarlate  & Violet, les dresseurs m’attaquent quand ils me voient, presque comme à la bonne vieille époque de Pokémon.

Je peux aussi me cacher des adversaires ou même me faufiler derrière eux pour les prendre par surprise. C’est vraiment asocial, mais aussi très drôle, non ? Encore plus amusant : en explorant les ruelles sombres, je trouve des mini-missions qui m’encouragent à attaquer sournoisement les dresseurs adverses. En récompense, je reçois des points supplémentaires. J’adore ça.

Les combats de dresseurs sont plus intenses que les duels contre des Pokémon sauvages isolés. Lorsque l’adversaire fait entrer un nouveau Pokémon de son équipe, je n’ai pas beaucoup de temps pour réfléchir à ma réaction.

Me faut-il changer de Pokémon pour obtenir un avantage de type ? Ou bien devrais-je plutôt m’en tenir à mon monstre actuel, qui, malgré une faiblesse de type, excelle à infliger de redoutables altérations de statut ? Je n’ai jamais ressenti un tel niveau de stress en jouant à Pokémon.

Dans tous les cas, il vaut la peine de réviser le principe pierre-feuille-ciseaux des types de Pokémon afin de réagir le plus efficacement possible. J’adore ce nouveau système et j’ai hâte de l’expérimenter davantage.

MÉGA-ÉVOLUTIONS

Une autre nouveauté passionnante de Légendes Pokémon : Z-A est l’apparition des méga-évolutions. Bien que le terme « nouveauté » soit un peu exagéré, car la mécanique de jeu a été introduite pour la première fois dans Pokémon X et Pokémon Y.

Pendant un combat Pokémon, je peux transformer des monstres sélectionnés dans mon équipe en monstres encore plus gros avec des attaques plus puissantes en appuyant sur un bouton. Dans la démo, je me bats contre un Méga-Empiflor absurdement grand qui s’est méga-développé en plein milieu de la ville, sans dresseur. Du jamais vu. Mon rôle est de dompter cette créature et de lui redonner une taille normale.

Le Méga-Pokémon est encore plus agressif que les Pokémon sauvages « classiques ». Avec mon personnage humain, je dois réagir rapidement et rester en mouvement en permanence pour esquiver efficacement. Si j’attaque l’énorme créature, elle perd de sa méga-énergie. Si j’accumule suffisamment de cette énergie, je peux également faire méga-évoluer un Pokémon de mon équipe.

Le combat est épuisant et long. J’échoue parce que mon avidité me pousse à prendre trop de risques en accumulant l’énergie. Mon personnage s’évanouit.

Je suis ravi qu’un jeu Pokémon me résiste autant.

Autres impressions de l’événement

Dans l’ensemble, je suis très satisfait de ce que j’ai vu, et je n’écris pas cela uniquement parce que j’ai testé le jeu dans la Tour Eiffel (je n’arrive toujours pas à y croire). Le système de combat en temps réel est amusant, la formule « attrapez-les tous » fonctionne toujours et le tournoi Z-A me motive à devenir « le meilleur ». Seuls les graphismes ne sont pas encore à mon goût.

Voici d’autres impressions de l’événement :

« Légendes Pokémon : Z-A » sortira le 16 octobre sur Switch et Switch 2. Nintendo m’a convié à l’événement d’avant-première à Paris et a pris en charge mes frais de voyage. Le test approfondi du jeu sera réalisé par ma collègue et experte en Pokémon, Cassie.

Domagoj Belancic

Senior Editor

Domagoj.Belancic@digitecgalaxus.ch

Ma passion pour les jeux vidéo s'est éveillée au jeune âge de cinq ans avec la Gameboy originale et a grandi à pas de géant au fil des ans.

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