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L’endométriose : une maladie féminine sous-diagnostiquée et minimisée

Olivia Leimpeters-Leth
28/11/2022
Traduction : Sophie Boissonneau

L’endométriose touche en moyenne une femme sur dix, les spécialistes estiment cependant que la majorité des cas ne sont pas recensés. Et pour cause, cette maladie chronique n’est généralement pas correctement diagnostiquée et reste, encore à ce jour, un grand mystère pour la médecine.

Les symptômes

Alors que se passe-t-il exactement dans le cas de l’endométriose ? Et pourquoi les douleurs surviennent-elles pendant les règles ?

Que cache l’endométriose ?

Un long chemin vers le diagnostic

On ne connait pas encore les causes de l’endométriose. Et ce, notamment parce qu’on a très peu investi dans la recherche au cours des dernières décennies. Il y a toutefois une bonne nouvelle venue d’Allemagne : cinq millions d’euros seront mis à la disposition de fonds de recherche à partir de 2023.

Au même titre que le mois de novembre, déclaré « movember » il y a quelques années pour sensibiliser à la santé mentale masculine et aux cancers de la prostate et des testicules, le mois de mars a été décrété « mois de la sensibilisation sur l’endométriose » par de nombreux pays. Son symbole est le ruban jaune (Yellow Ribbon) que vous voyez en photo de couverture.

Un mal féminin qu’on ne prend pas au sérieux

Au centre spécialisé dans l’endométriose, une laparoscopie confirme les soupçons de Julia. On trouve un kyste sur un de ses ovaires, un signe évident d’endométriose : « J’ai toujours eu l’impression d’être folle, trop sensible ou de m’inventer des choses. C’était un soulagement de découvrir enfin que je n’étais pas cinglée. »

Six femmes témoignent du calvaire qu’est leur vie avec l’endométriose. Vidéo : Vichy sur youtube.com

La prise en charge et le rôle essentiel des hormones

L’opération de Julia a eu lieu il y a maintenant trois ans, les foyers d’endométriose ont été sclérosés et les adhérences sur les ovaires et les intestins ont été enlevées. Depuis, son utérus est « au repos », selon ses mots. « Je prends une pilule très légère, ce qui signifie que je n’ai plus de règles du tout. En effet, si j’avais mes règles, la maladie reprendrait sa course et je devrais tout recommencer. »

Photo d’en-tête : shutterstock.com

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J'aime les formulations fleuries et le langage symbolique. Les métaphores bien tournées sont ma kryptonite, même si parfois, il vaut mieux aller droit au but. Tous mes textes sont rédigés par mes chats : ce n'est pas une métaphore, mais je crois à « l'humanisation de l'animal de compagnie ». En dehors du bureau, j'aime faire des randonnées, jouer de la musique autour d'un feu de camp ou faire du sport, voir parfois même aller à une fête. 


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