Point de vue

Le football et moi : comment cet amour s’est refroidi

Martin Jungfer
16/11/2022

Dans l’État du désert, il est question de gloire et d’honneur, et de beaucoup d’argent. Je n’ai pas envie d’en parler

Cela ne m’aurait jamais traversé l’esprit à l’époque. Avant... le football était encore réel. Lorsque nous avons récemment discuté de la Coupe du monde de football à la rédaction, j'ai rêvé de football la nuit suivante, du football qui a marqué ma vie pendant de nombreuses années. C’était une désillusion, parce que lui et moi, ce n’est plus le grand amour. C’est moi ou le football ? Une tentative d’explication personnelle en cinq parties.

1. Le terrain de foot me socialise

Au fil des années, j’ai pu compenser en partie le manque de talent par l’assiduité à l’entraînement. À 15 ans, j’ai pu aider l’équipe de la catégorie d’âge supérieure. Leur capitaine m’a poussé à réaliser peut-être la meilleure performance de ma carrière de footballeur. Nous avons battu un favori de taille sous la pluie et sur un terrain profond.

2. En tant qu’arbitre, je découvre l’âme du jeu

J’étais à la base du football, là où naît la fascination. Où le maçon et l’avocat du village donnent tout le dimanche en ligue amateur contre le village voisin. Où les spectateurs commentent bruyamment ce qui se passe sur le terrain. Où, après le coup de sifflet final, les adversaires se retrouvent sur le terrain pour analyser le match autour d’une bière et d’une saucisse grillée.

3. Je passe du terrain aux places de spectateurs

En 2008, j’ai raccroché le sifflet. Deux douzaines de maillots d’arbitres sont remises à un point de collecte de vieux vêtements. Le travail et la famille étaient les nouvelles priorités. Je suis resté fidèle au football en tant que spectateur et observateur. Pendant un certain temps encore.

Pour les patrons du football, les spectateurs étaient manifestement devenus une masse qui servait de décor à volonté pour optimiser les fonds de la télévision.

4. Beaucoup trop d’argent dans le monde du football

5. Qu’est-ce qui est encore réel ?

Je ne veux et ne peux plus soutenir cela. Si un joueur se tape sur la poitrine après avoir marqué un but ou s’il a même l’audace d’embrasser l’écusson de son club actuel, je ne donne plus aucune importance à ces gestes. La plupart de ces messieurs n’ont d’yeux que pour leur propre promotion.

Je n’y participe plus. Le football que la Fifa et l’UEFA, les cheikhs et les oligarques, les joueurs et les agents ont détruit n’est plus le football que j’aimais quand j’étais enfant et adolescent. C’est un produit. Et c’est en fait la pire chose que l’on puisse dire à son sujet.

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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