En coulisse
Les vêtements de ski et de snowboard Penguin, nés de la passion du freeride
par Siri Schubert
L'autodidacte
30/8/2019
Vidéo: Stephanie Tresch
Collaboration: Manuel Wenk
La créatrice de mode Franziska Schlupski incarne non seulement les années 50, mais les rend également accessibles à un large public avec son label vintage Prettie Lanes.
Des lèvres rouges, des yeux de biche soulignés d'un trait d'eyeliner et une robe jupon florale qui met en valeur sa silhouette – Franziska Schlupski est l'incarnation même des années 50 américaines. Sa passion a commencé à l'adolescence ; d'abord avec la musique d'Elvis, puis avec les films de Marilyn Monroe. L'esthétique de cette époque lui plaît immédiatement. Aujourd'hui, Franziska porte rarement des vêtements modernes. Elle préfère de loin combiner des pièces vintage de l'Allemagne de l'Est. Mais il y a aussi des jours où elle se déplace en débardeur, pantoufles et jogging, par exemple quand elle promène son chien Henry. « Mon survêtement a une coupe taille haute qui met en valeur la taille », révèle-t-elle avec un clin d'œil. Ainsi, même avec des pièces apparemment modernes, une touche rétro subsiste.
Elle a fait de sa passion son métier. Sa marque de mode Prettie Lanes est synonyme de mode authentique des années 50. Ses vêtements en édition limitée sont tellement authentiques qu'ils ressemblent à s'y méprendre à la vraie mode vintage. Ce n'est pas surprenant, car, pour ses créations, elle utilise les mêmes tissus, patrons et détails faits main. Elle exécute même parfaitement les coutures habituelles de l'époque. « J'étudie avec soin les vrais vêtements et patrons vintage afin que mes collections reflètent au mieux le style des années 50. Même s'ils sont neufs. » Sa clientèle comprend des femmes qui aiment la mode rétro féminine. Elles ont souvent du mal à trouver des vêtements vintage en raison de leur stature. « À l'époque, les femmes étaient très fines. C'est pourquoi je fais aussi des vêtements sur mesure sur demande. » Comme le savoir-faire nécessaire lui manque, elle ne fait pas de mode masculine.
Ses débuts
Franziska Schlupski s'est assise derrière une machine à coudre pour la première fois à onze ans. En manipulant les tissus et les aiguilles, ses poupées reçoivent de nouvelles tenues et elle-même gagne en maîtrise des couleurs et des matériaux. « Au lieu de jouer avec mes Barbie, j'aimais les habiller et les déshabiller », dit Franziska en riant. « Après quelques tentatives ratées et mon gain d'expérience avec le temps, j'ai commencé à faire des sacs et des housses de coussin. » Elle ne coud pas de vêtements pour elle-même avant ses 16 ans. Elle doute encore trop de son propre talent.
C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles l'Allemande de l'Est n'a pas étudié la mode après sa matu, mais « Leisure and Tourism Management » à Stralsund. Après un semestre à l'étranger en Suisse, elle décide de rester à Zurich. Elle ne renonce jamais à la couture. Bien au contraire : c'est le loisir idéal pour compenser son quotidien professionnel. Pendant toutes ces années, elle apprend le métier de couturière toute seule en parallèle.
Comme les passants ne cessent de lui poser des questions sur ses vêtements, elle se rend compte qu'il y a une demande pour la mode rétro. « En 2015 j'ai décidé de créer ma marque Prettie Lanes. » Au début en parallèle avec le travail puis, deux ans plus tard, elle a dû choisir entre son travail ou sa marque. L'affaire est claire : elle abandonne son travail de back-office.
One woman show
L'équipe de Prettie Lanes se compose d'une personne : Franziska. De l'idée des designs individuels à la confection, en passant par l'expédition et la gestion de sa boutique en ligne, la designer est responsable de chaque étape du processus. Le fait que son studio soit situé dans son appartement n'est pas seulement un avantage au niveau des coûts. « Une fois réveillé, je mets ma robe de couture blanche, attache ma pelote à épingles autour du poignet, passe mon mètre ruban autour du cou. » Ensuite, elle regarde les nouvelles commandes et vérifie si elle a assez de tissu en stock. Maintenant, elle est prête pour traiter et coudre les commandes.
L'Allemande n'aime pas la fast fashion. Elle préfère la classe à la mode de masse. « Pour quelqu'un qui conçoit des articles de mode, ma garde-robe est plutôt petite. » Sa devise se nomme slow fashion : Franziska produit toutes les pièces de Prettie Lanes à la main dans son atelier à Zurich seulement après avoir reçu la commande. C'est la raison pour laquelle ses clients doivent compter un délai de livraison d'environ dix semaines. En contrepartie, chaque vêtement est individuel et durable.
« Le respect de l'environnement devrait être une évidence, pas le principal argument de vente d'une marque de mode. » C'est pourquoi la designer mise sur des matériaux naturels et durables pour ses créations. Elle se passe de choses comme le ruban adhésif en plastique, le papier bulle, le polyester et l'élasthanne.
À la question « qu'as-tu toujours rêvé de designer ? », Franziska répond rayonnante : « Des robes de soirée couture au style vintage. » De la main droite, elle montre du doigt deux mannequins habillés de tulle et de soie. « J'ai enfin réalisé mon rêve. » Sa deuxième marque « Franziska Schlupski » est synonyme de robes de mariée et de vêtements de soirée sur mesure. « Ici, je peux être encore plus créative qu'avec Prettie Lanes, car je ne suis pas obligée de faire attention au budget. » Ainsi un rêve devient réalité pour la créatrice de mode. Même si elle a douté de son talent au début, il y a tout de même une fin heureuse à la clé.
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Quand je ne suis pas en train d'explorer les océans, je plonge avec bonheur dans l'univers de la mode. Toujours à l’affût des dernières tendances dans les rues de Paris, Milan et New York, je vous montrerai comment arborer ces habits de podium dans la vie de tous les jours.
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