Point de vue

La rabat-joie dit : papa, mets un casque !

Katja Fischer
24/3/2022
Traduction : Stéphanie Casada

Mon collègue de la rédaction a récemment dévoilé pourquoi, en tant que père, il n'a pas toujours envie de porter un casque de vélo et de montrer l'exemple. Le tollé a été général. Et j'ai aussi mon petit mot à dire.

Ton article a pour sujet le rôle du modèle parental. Et au fond, tes mots pourraient être les miens : je devrais donner le bon exemple à mes enfants, et ce, tous les jours, mais je ne le fais souvent pas.

Je pourrais encore continuer, la liste est longue. Mais je vais t'épargner (et moi aussi par la même occasion). Je n’en suis pas fière. Ce que je veux dire, c'est que je suis un piètre exemple pour mes enfants sur beaucoup de points.

Pas de mère parfaite, pas de modèle parfait

Mais tu sais quoi ? Ce n'est pas grave. Et ça, j'ai dû apprendre à le dire. Parce que, comme beaucoup d'autres mamans, j'ai longtemps voulu être, non pas une bonne mère, mais une mère parfaite. Une personne qui jongle sans peine entre sa famille, son travail, ses loisirs et son ménage et qui, en plus, est équilibrée et sereine grâce à sa séance quotidienne de yoga. Guess what : j'ai lamentablement échoué.

Parce que nous ne sommes que des êtres humains et ne pouvons pas toujours nous comporter de manière exemplaire. C'est justement parce que nous sommes authentiques que nous sommes des modèles. C'est exactement le message que tu veux faire passer avec ton article. L'important, c'est que les enfants voient comment nous, en tant que parents, gérons l'imperfection et les erreurs.

Carton rouge pour avoir dépassé les limites

Tu vois bien que je me transforme en gardienne de l'ordre condescendante. Mais laissons cela de côté, la communauté Galaxus t'a déjà bien remis à ta place. Et tu écris que, paradoxalement, lorsque tu fais du vélo de route ou que tu parcoures de longues distances, tu portes un casque. Et : « Il n'y a en effet pas de raisons rationnelles de ne pas porter de casque. »

Rabat-joies et têtes de bois

Mais je répondrais volontiers à la question que tu soulèves, à savoir si le fait de ne pas porter de casque est peut-être un petit acte de l'adolescent tardif qui sommeille en toi, qui se rebelle contre la société d'interdiction, de réglementation et de sécurité : bien sûr ! Ça l'est.

J'observe le même phénomène chez mon mari. Il aime également s'opposer aux règles pour conserver une part de rébellion enfantine. Je laisse ouverte la question de savoir si cela a un rapport avec le sexe. En effet, à bien des égards, son comportement est légitime. Mais pas sur la route ou sur les pistes de ski. Un point c'est tout.

C'est là que je me transforme littéralement en rabat-joie.

Oui, nous avons tous des défauts et du caractère. Et vivre en prenant un peu plus de risques ferait même du bien à de nombreux parents ; mais on ne plaisante pas avec la circulation routière. Tu écris que sinon « il ne reste plus qu'à espérer qu'il ne m'arrive rien en faisant du vélo sans casque. » Touche ta tête de bois.

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Maman d'Anna et d'Elsa, experte en apéritifs, passionnée de fitness en groupe, aspirante ballerine et amatrice de potins. Souvent multitâche de haut niveau et désireuse de tout avoir, parfois chef en chocolat et héroïne de canapé.


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