En coulisse

"La mer vous montre déjà qui est le chef"

Michael Restin
13/9/2018
Traduction: traduction automatique

Le Zurichois Alain Luck est l'un des meilleurs pagayeurs de stand-up de Suisse. Dans cette interview, il me parle du SUP en tant que sport de compétition, des nouveaux développements et des moments où il se sent tout petit, même sur une grande planche.

Détendu, il se tient à terre. Alain Luck a déjà terminé sa séance d'entraînement lorsque nous nous rencontrons le matin à Zurich-Wollishofen pour l'interview. Sa planche rouge, qui ressemble un peu à un bateau, est posée au sol, et le bus qu'il a aménagé lui-même pour se rendre à des courses à travers l'Europe est garé dans la rue. Un style de surfeur. Sauf qu'il se tient debout sur sa planche avec une pagaie. Le stand-up paddle est encore relativement peu connu en tant que sport de compétition. Je ne sais pas grand-chose de ce milieu. Nous nous asseyons au bord de l'eau et Alain élargit mon horizon sportif.

Pas de nain de jardin renversé, mais un SUP de course.
Pas de nain de jardin renversé, mais un SUP de course.
Les planches tiennent tout juste dans le bus d'Alain.
Les planches tiennent tout juste dans le bus d'Alain.

Vous êtes passé de l'aviron à la planche à voile et au stand-up paddle. Maintenant, tu as une planche sans voile et une pagaie sans bateau. Qu'est-ce qui t'a fasciné au point de t'y tenir ?"Après l'aviron, je voulais faire quelque chose qui ne se limite pas à deux kilomètres en ligne droite sur une eau plate. La planche à voile m'a procuré un plaisir incroyable. Mais ce n'était pas un sport de compétition pour moi, car j'habite à Zurich. Il n'y a pas autant de vent là-bas. Quand le stand-up paddle est apparu, c'était un changement logique. Soudain, tous les véliplanchistes avaient une planche comme occupation en cas de calme plat. Au bout d'un moment, j'ai réalisé que je ne faisais plus que pagayer et que je ne surfais plus du tout.Depuis quelques années, vous êtes au top, vous avez été champion suisse et vous avez gagné le SUP Tour Suisse. Comment le sport a-t-il évolué au fil du temps ?"Avant, nous n'étions qu'une dizaine ou une quinzaine de personnes, mais toutes étaient relativement rapides. Il n'y avait pas encore beaucoup de sportifs amateurs qui participaient simplement. Au final, nous sommes tous des amateurs, mais il y a maintenant beaucoup plus de gens qui participent aux courses sans s'entraîner beaucoup. C'est une belle évolution".C'est ainsi que je connais le stand-up paddle. Comme un sport de loisir, avec des planches gonflables et à un rythme tranquille. Comment se déroule la compétition et quelles sont les disciplines ?"La distance des courses de longue distance est généralement comprise entre 8 et 20 kilomètres, ce qui me prend environ une à deux heures. Ensuite, il y a des courses plus courtes, appelées 'technical races', avec beaucoup plus de bouées et parfois un court parcours de course à pied sur la plage. Vous partez de la terre ferme, vous entrez dans l'eau avec votre planche, vous contournez quelques bouées et vous revenez à la piste de course avant d'entamer le tour suivant. C'est aussi passionnant pour les spectateurs."[[image:15871615 "C'est très animé : le départ de la course du SUP Tour à Lucerne.",15871620 "Alain en solde : il a remporté pour la deuxième fois le Tour 2018 sur la longue distance."]]Vous venez de terminer huitième du 11 City Tour aux Pays-Bas. Une course par étapes de 220 kilomètres en cinq jours seulement, c'était aussi quelque chose de nouveau pour toi. Outre les courbatures et le bon classement, qu'est-ce que cela vous a apporté ?"J'ai heureusement surmonté les courbatures le troisième jour. J'ai beaucoup appris sur mon alimentation. Le premier jour, je n'ai pas assez mangé, surtout après la course, et je l'ai payé cher à l'étape suivante. Ensuite, j'ai pris trois repas le soir pour recharger toute l'énergie. Au début, j'ai aussi essayé de m'alimenter principalement de manière liquide lorsque je pagayais. Puis j'ai réalisé que j'avais besoin d'une certaine quantité de nourriture solide en plus. Vers la fin de la semaine, tout s'est amélioré, c'était passionnant à voir. L'un des avantages que je ramène à la maison est certainement mental : si vous pouvez pagayer ainsi pendant cinq jours, je pense que n'importe quelle course 'normale' ne sera plus un problème."Vous ne faites pas que des courses 'normales', vous avez déjà navigué dans toutes sortes de conditions. Quelle a été votre expérience la plus dure ?"Courir en mer, cela vous rend très humble. Tant que l'eau est plate, vous avez l'impression que vous pouvez le faire facilement. Et puis vous êtes dehors et la mer vous montre déjà qui est le chef. Apprendre le downwind a été dur."Downwind signifie...?."On n'est pas sur la plage à surfer une vague qui se brise, mais on pagaie dehors sur l'eau avec le vent et la vague. On essaie donc de surfer des vagues qui ne se brisent pas vraiment. Je passe aussi beaucoup de temps en Bretagne en hiver et les vagues y sont déjà relativement grosses. Les côtes sont rocheuses et les vagues rebondissent sur la mer. On nage alors beaucoup et on a l'impression de rentrer chez soi un peu plus petit que quand on est parti."[[video:93361]]## A propos de la personneAlain est né le 2 février 1988 et ne se contente pas de pagayer à la vitesse de la course sur les lacs suisses. En tant qu'instructeur et directeur sportif chez Supkultur, il transmet son savoir-faire et sa passion. "En parallèle", il vise un master en histoire et en sciences islamiques. Ses objectifs sportifs le mènent de plus en plus loin : cet hiver, il participera à la Coupe du monde à Hainan, en Chine - si sa planche y arrive aussi en un seul morceau.Instagram: @alainluck // Facebook: @alainlucksup // Blog: alainluck.ch

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Écrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux. 


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