Test de produit
Gants Five Stunt Evo à l'essai : de 0 à 500 km
par Dominik Bärlocher
Klim Induction Gloves à l'essai : 500 kilomètres avec les coûteux gants en cuir
27/8/2020
Photos: Thomas Kunz
Après 500 kilomètres avec les Induction Gloves, presque terriblement chers, je peux dire que jamais un gant n'a été aussi confortable d'emblée. Mais des questions persistent. Entre autres : « Pourquoi n'y a-t-il qu'un essuie-glace ? »
Dans le monde de la moto, des marques à la mode surgissent de temps en temps. Une marque qui fait tout mieux que les autres. Apparemment. Actuellement c'est Klim. Klim, de Rigby, dans l'État américain de l'Idaho, fabrique non seulement des gants de motos, mais aussi à peu près tout ce dont vous avez besoin sur la moto ; tout comme sur la motoneige et en tout-terrain. Les technologies sont utilisées dans tout l'assortiment de produits.
Je suis particulièrement impressionné par les Induction Gloves de Klim. Pour la simple et bonne raison que je n'ai encore jamais porté de gants qui m'allaient d'emblée.
C'est ainsi que j'ai dépensé 150 balles, me suis assis sur ma Harley et ai parcouru 500 kilomètres.
Carbone mat et beaucoup de cuir
Par rapport aux Five Stunt Evo que j'ai récemment testés, sur l'échelle outil/style les Klim se rapprochent définitivement du côté style. L'Induction a plus de points communs avec un gant classique dans le genre « Je tiens tes doigts au chaud » que le Stunt Evo.
Les Induction Gloves Klim sont sobres, mais n'oublient pas pour autant leur fonction première. Le pouce et l'index des deux mains peuvent être utilisés pour manipuler un smartphone. Ils disposent d'une section séparée qui ferme le circuit entre un écran tactile capacitif et vos gants. Pour faire passer les signaux du doigt à l'écran, un fil conducteur est généralement utilisé. Je ne peux pas vous dire si c'est le cas chez Klim ; après tout, je ne veux pas découdre mes gants à 150 francs.
De dessus, tous les doigts du gant sont identiques : cuir, perforations, rembourrage. Entre, un peu de tissu élastique fin pour la ventilation. Sur l'index gauche est installé un essuie-glace, ou un élément en plastique. Sur le dos de la main, vous trouverez le point de mire de ce gant : les phalanges en carbone mat. Derrière cet élément, vous trouverez une sorte d'accordéon en cuir offrant une meilleure mobilité. Puis s'en suit un tissu mesh jusqu'au poignet.
Sur le dessous du gant, les coutures sont placées de manière à ce que vous ne les sentiez pas lorsque vous tenez le guidon de votre moto. La paume est dotée d'un rembourrage renforcé en aramide, qui devrait offrir un peu plus de sécurité en cas de chute. Espérons que vous ne découvrirez jamais si c'est le cas. Une deuxième couche de cuir est utilisée sur le dessus des doigts pour plus de confort. Entre elles, une surface perforée. À l'intérieur, le gant est doublé d'un tissu doux qui se termine à la base des doigts.
Idéalement, le velcro au poignet ne devrait s'utiliser qu'une seule fois. Car en haut, le gant est équipé d'une fermeture éclair, ce qui le rend extrêmement facile et rapide à enfiler. De plus, la languette pour aider à enfiler le gant rend la tâche encore plus facile.
La question du doigt
Après avoir parcouru 500 kilomètres avec les gants, une question me vient à l'esprit : pourquoi l'essuie-glace n'est-il présent que sur la main gauche ? Ce n'est pas logique. Klim nous oblige presque à nettoyer la visière en roulant, car lorsqu’on est à l'arrêt, on maintient généralement la poignée d'embrayage avec la main gauche en première vitesse. Ou suis-je le seul à ne pas passer au point mort à chaque carrefour ?
Une solution simple : mettre le bout de plastique sur les deux gants. Pour 150 francs, je pense que la demande est justifiée.
Pour être honnête, cela n'a pas vraiment d'importance, car l'essuie-glace ne fonctionne qu'à moitié quand il pleut. Je vois mieux pendant une courte période, mais en gros, la conduite sous la pluie est plus proche de la conduite à l'aveugle que de l'expérience magique que procure la moto quand il fait beau. Les gants ne sont pas non plus particulièrement imperméables, car ils ne sont constitués que d'une seule couche de cuir perforé à l'endroit le plus fin. Les Klim Induction sont plutôt faits pour vous protéger en cas de chute qu'en cas de pluie. Parce qu'au bout de dix minutes, vous aurez l'impression d'avoir les doigts mouillés. Au moins, ils ne sont pas trempés après 20 minutes sous la pluie battante. Je ne les ai pas testés plus longtemps, mais je ne pense pas qu'ils tiennent plus de trente minutes. Au moins, ils ne déteignent pas.
Beau temps, bonne expérience
Je porte la taille XL pour la plupart des gants. Mais chez Klim, L va. La longueur des doigts et du pouce est idéale. Par conséquent, si vous commandez en ligne, je vous recommande de commander les gants dans votre taille normale et une paire une taille en dessous, puis de renvoyer le modèle qui n'allait pas. Si vous achetez les Klim Induction Gloves en magasin, alors... essayez-les.
Les Induction Gloves montrent tous leurs atouts par temps dégagé. Au final, je pense que le confort est l'argument principal en faveur de l'achat des gants. Ils vont directement, vous n'avez pas de phase d'adaptation avec un carbon slider dans la paume de la main ou autre. Les Induction vous protègent et sont confortables, mais ne vous aident pas en conduisant, comme le font les Five Stunt Evo avec leur slider en carbon.
Ils remplissent leur fonction pendant les sorties. Quand il fait 30°C à l'extérieur, vous n'avez pas trop chaud aux mains, mais n'avez pas non plus les doigts gelés quand il ne fait plus que 20°C. Les Klim Induction Glove sont discrets au niveau de leur design – à moins que vous ne choisissiez la version bleu/blanc – et de leur utilisation. Mais pas au niveau du prix. Pour 150 CHF j'espérais au moins avoir deux essuie-glace.
Néanmoins, les Induction Glove livrent un travail solide. Ils ne réinventent pas la roue, n'offrent aucun avantage significatif en matière de conduite, si ce n'est le fait qu'ils sont très confortables. Je suis sûr qu'ils vous iront, peu importe votre style de conduite. Et avec le carbone mat au-dessus, les gants sont vraiment canon.
Journaliste. Auteur. Hackers. Je suis un conteur d'histoires à la recherche de limites, de secrets et de tabous. Je documente le monde noir sur blanc. Non pas parce que je peux, mais parce que je ne peux pas m'en empêcher.
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