
Huawei vend Honor au gouvernement chinois

Honor se retire de la guerre économique avec les États-Unis. La filiale de Huawei est vendue à un consortium nouvellement créé, dans lequel le gouvernement chinois est également impliqué.
Huawei a vendu sa filiale Honor à celui que les États-Unis redoutent : L'État chinois, rapporte le journal chinois proche du gouvernement Global Times.
Huawei veut ainsi éviter qu'Honor ne subisse également la pression des sanctions américaines à son encontre, et donc la marge bénéficiaire pour les parties prenantes. Le PDG de la nouvelle société sera Zhao Ming, qui est déjà PDG de la marque Honor. Mais Huawei ne détiendra plus aucune part dans Honor.
Le gouvernement prend pied
Les acheteurs de la filiale de Huawei sont un consortium de 30 entreprises chinoises. Le groupe est mené par Shenzhen Zhixin New Information Technology Co. Cette société a été fondée par Shenzhen Smart City Technology Development Group Co. Règle générale : si une entreprise chinoise porte le nom d'une ville dans son nom, c'est que le gouvernement a des parts quelque part et qu'il représente ses intérêts.
Les autres membres, avec ou sans "Shenzhen" dans leur nom, sont tous des acteurs déjà connus de la chaîne d'approvisionnement d'Honors.

Dans un communiqué, le consortium a noté que le remplacement de Huawei était la "seule façon" d'assurer la survie de la marque.
Emui de nouveau avec Google?
Une phrase qui a son importance dans le communiqué : "Le changement de propriétaire n'affecte pas le développement de Honoré". C'est donc passionnant, car jusqu'à présent, les Honors Phones étaient essentiellement des smartphones Huawei. Simplement quelques mois plus tard, avec un écran légèrement moins bon et beaucoup moins cher. En d'autres termes, il s'agit d'un système sur une puce (SoC) Kirin et d'un logiciel Android avec Emui de Huawei
Cela devrait donc être conservé?
Aucun détail n'est connu, mais une spéculation possible : Huawei vend les SoC et les droits d'utilisation du logiciel à Honor. Il s'agirait alors d'une relation commerciale propre qui, à première vue, contourne les sanctions des Etats-Unis. Cela permettrait même à la nouvelle société Honor de faire des affaires avec les États-Unis et à Google de revenir sur les devices.

Source : Gage Skidmore
En attendant, les États-Unis devraient garder un œil vigilant sur la nouvelle société. On ne sait pas encore si un nouvel executive order sera émis par le président américain Donald Trump. Un executive order est un document qui, légalement, est rédigé et signé par le président en personne. Dans le cas d'un executive order, le président n'est pas tenu de publier la source des informations sur lesquelles il fonde son ordre.
Honor ne fabrique pas seulement des smartphones. Son portefeuille comprend également des traqueurs d'activité, des montres intelligentes et des ordinateurs portables.


Journaliste. Auteur. Hackers. Je suis un conteur d'histoires à la recherche de limites, de secrets et de tabous. Je documente le monde noir sur blanc. Non pas parce que je peux, mais parce que je ne peux pas m'en empêcher.