
Point de vue
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par Katja Fischer
2023 a seulement commencé il y a quelques jours et je n’en peux déjà plus du fameux « bonne année ». Ma résolution : moins de souhaits, plus de questions.
L’ai-je déjà souhaité ? Ou pas encore ? Ou dois-je plutôt m’abstenir ? Comme toujours, ma nouvelle année commence avec des points d’interrogation. Et une certitude : depuis le 3 janvier, j’en ai tout simplement assez.
Assez de souhaiter la bonne année.
Cher·ères ami·es, membres de la famille et de l’équipe, ne m’en voulez pas. Je vous souhaite à tous·tes le meilleur, vraiment. Mais dès que la nouvelle année – et nous-mêmes – ne sentons plus l’odeur des bouteilles vides de champagne et autres mousseux, je pense que nous devrions à nouveau arrêter de souhaiter la bonne année.
Mais au lieu de cela, nous répétons cette phrase chaque année de manière inflationniste ; ponctuellement à partir de minuit, la nuit du Nouvel An, jusqu’au moins la mi-janvier. Et pas seulement à notre entourage proche : nous présentons nos meilleurs vœux à l’ancien camarade de classe que nous rencontrons par hasard dans la rue, au collègue de travail avec lequel nous n’avons pas l’habitude d’échanger quelques bribes de mots, même à la machine à café, et même à la voisine dont nous croisons le chemin deux fois par an tout au plus dans la cage d’escalier. La plupart du temps, c’est pour être bien vu·e. Mais doit-on vraiment le faire ?
« Non », me répond l’experte en bonnes manières lorsque je le lui demande. Selon Susanne Abplanalp de Knigge Today, je peux sans crainte m’en passer pour les personnes dont je ne suis pas proche. Malgré tout, il s’agit à ses yeux d’une « belle coutume » qu’elle recommande de perpétuer, « pour autant qu’elle vienne du cœur », ajoute-t-elle.
C’est exactement là le hic. En dehors des personnes les plus proches et des premières heures du Nouvel An, le fameux « bonne année » vient-il vraiment du cœur ? Les vœux de fin d’année ne sont-ils pas, de toute façon, le plus souvent des formules toutes faites ?
« Parfois, malheureusement, oui », me dit Susanne Abplanalp, du moins en partie. Elle le remarque de plus en plus, surtout dans les magasins spécialisés, les hôtels ou les restaurants. « On remarque si le salut est sérieux à la manière dont l’autre personne établit un contact visuel ou si la joie transparaît dans sa voix. »
Et pourtant, comme elle le souligne, cette coutume a un côté positif, elle peut aussi ouvrir des portes ou alimenter des discussions banales. Les bons vœux pour la nouvelle année peuvent être développés pour poser d’autres questions : « Quels sont tes objectifs, tes souhaits ou tes projets pour la nouvelle année ? », énumère-t-elle.
Un sujet de conversation servi sur un plateau d’argent, pour ainsi dire. Bon point. Si vous le souhaitez, nous pouvons également sauter la phrase de départ et aller directement à l’essentiel. Je ne parle pas de questions lourdes de sens sur l’avenir qui ressemblent à des entretiens d’embauche. Il s’agit plutôt de faire preuve d’intérêt.
Par exemple, pourquoi ne pas simplement demander si la personne a bien commencé l’année ? Ou pourquoi ne pas aussi demandé : « Avais-tu très mal aux cheveux le 1er janvier ? » L’essentiel est d’être honnête et sincérement intéressé·e. Et si ce n’est pas le cas : mieux vaut ne rien dire du tout.
Ma résolution pour la nouvelle année : moins de souhaits, plus de questions. En tout cas, mon premier test a été un franc succès. Lors de la réunion de la rédaction, où tout le monde souhaitait une « bonne année » au membre de l’équipe revenu de vacances, j’ai préféré demander s’il avait bien fêté la nouvelle année. Sa réponse a donné lieu à une conversation animée sur les jeux criminels, le Nouvel An pour les personnes âgées et l’alcool. Et une idée d’histoire Galaxus est même née de cette conversation.
Je peux d’ailleurs tester le tout jusqu’à la mi-janvier. Car d’ici là, on peut encore se souhaiter une bonne année, explique Susanne Abplanalp, experte en règles de savoir-vivre. Il ne s’agit toutefois pas d’une règle gravée dans le marbre, mais d’une recommandation.
Photo d’en-tête : Katja FischerMaman d'Anna et d'Elsa, experte en apéritifs, passionnée de fitness en groupe, aspirante ballerine et amatrice de potins. Souvent multitâche de haut niveau et désireuse de tout avoir, parfois chef en chocolat et héroïne de canapé.