Über Grenzen denken

Plus de deux milliards de personnes vivent dans la pauvreté à travers le monde, souffrant de la faim, de l'oppression et de la guerre. Plus de 65 millions d'entre elles étaient en fuite rien que l'année dernière, beaucoup espérant une vie meilleure en Europe ou en Amérique du Nord. Une aide est donc urgemment nécessaire - mais des frontières ouvertes sont-elles la bonne réponse à la misère dans le monde ? Cette opinion trouve de nombreux partisans, mais le philosophe Julian Nida-Rümelin est convaincu : des frontières ouvertes n'atténueraient pas de manière significative la souffrance, mais affaibliraient davantage les régions d'origine et exacerbent les conflits sociaux dans les pays d'accueil. Elles ne constituent pas une solution aux scandales humanitaires honteux de notre époque. Dans son éthique de la migration, Nida-Rümelin établit un lien entre philosophie et politique : l'action politique doit reposer sur les valeurs et les normes de l'humanité. Ce n'est qu'ainsi que des solutions responsables peuvent être trouvées.