Test de produit

Une montre Garmin bon marché s’avère être une parfaite source de motivation

Martin Jungfer
23/9/2025
Traduction: Aglaë Goubi

Mon plan a fonctionné. Une fois de plus, j’ai terminé un semi-marathon en moins de deux heures. L’une des montres les moins chères de Garmin m’a aidé.

Bien que convaincu par l’Apple Watch, j’ai décidé de faire machine arrière, et je porte une Garmin au poignet depuis juillet. En plus de l’Apple Watch, bien sûr. Voici comment cela s’est passé : ma motivation pour courir avait diminué progressivement, mais sûrement, parfois parce qu’il faisait trop chaud, ou parce que je me persuadais qu’il valait mieux lire un bon livre dans le canapé. La courbe de l’application « Fitness » d’Apple descendait lentement. J’ai compris ce que cela signifiait lors d’une course de 10 kilomètres de la ZKB Zürilauf Cup (en allemand) pour laquelle je me suis traîné jusqu’à la ligne d’arrivée avec un temps, pour moi, assez décevant. Je ne pouvais pas continuer ainsi, je devais me bouger et réussir à sortir de ce cycle de procrastination !

Je me suis souvenu d’une montre de course Garmin, modèle Venu, que j’utilisais il y a quelques années, avant de devenir utilisateur Apple. J’en avais gardé un bon souvenir, alors je me suis procuré un modèle récent pour recommencer à courir davantage. Ma collègue Siri teste les modèles haut de gamme. Je ne voulais pas dépenser beaucoup d’argent et j’ai donc opté pour le modèle d’entrée de gamme, la Forerunner 165.

J’ai été surpris de voir tout ce que l’on peut obtenir pour un prix relativement bas : un écran OLED couleur avec fonction tactile, des boutons pratiques, des capteurs pour la fréquence cardiaque, la température, l’altitude, l’accélération, la lumière ambiante, ainsi qu’une boussole et un système de localisation par GPS, Glonass et Galileo. Tout cela avec une autonomie de onze jours. Cela semble impressionnant, mais l’autonomie diminue considérablement lorsque les données de localisation sont consultées en permanence pendant une course. Néanmoins, la batterie tient facilement une semaine avec trois ou quatre entraînements.

Avec Forerunner pour le semi-marathon

Dans le cadre de ce test, je souhaite avant tout déterminer l’efficacité et l’utilité des capteurs de la Forerunner et voir comment ils peuvent m’aider à me préparer pour un semi-marathon. Pour cela, j’utilise la fonction permettant de créer un plan d’entraînement Garmin Run Coach. Je saisis quelques informations telles que ma taille, mon sexe et mon poids, puis je définis le temps dans lequel je souhaite parcourir les 21,1 kilomètres. Il me reste encore dix semaines avant l’événement. Dans l’application, je définis les jours où je peux et veux m’entraîner.

Dans l’application, je crée mon planning d’entraînement.
Dans l’application, je crée mon planning d’entraînement.

Le programme d’entraînement est calculé pour moi sur cette base. La première activité est une course d’évaluation. Je dois courir pendant dix minutes à un rythme donné. Sauf que... je ne cours normalement jamais aussi lentement. La montre émet des bips constants pour m’avertir que je vais trop vite. L’écran affiche également une zone verte dans laquelle mon rythme devrait se situer. Si la petite flèche est trop à droite, je ralentis.

Préparation par phases

Atteindre la vitesse cible reste le plus grand défi des jours suivants. À juste titre, c’est effectivement important, car comme le sait chaque coureur : qui veut courir vite doit d’abord apprendre à courir lentement (en allemand). Mon plan de dix semaines prévoit différentes phases, qui sont les suivantes :

  • « Basis » dans le but d’améliorer la condition physique aérobie.
  • « Build » avec augmentation de l’intensité pour améliorer la zone aérobie.
  • « Max » est la « phase de performance maximale » et dure près de trois semaines ; c’est là que l’on entre dans la zone anaérobie avec des sprints et de nombreux intervalles.
  • « Réduire l’entraînement », c’est-à-dire diminuer le volume d’entraînement tout en maintenant l’intensité ; cela permet également de réduire le risque de blessures.
  • « Jour J : événement » pour le jour de la compétition, la phase la plus courte qui dure un jour.

Je cours selon les instructions de Garmin et le programme prévu dans le calendrier. Tantôt une demi-heure tranquille, tantôt une séance avec des intervalles intenses, tantôt une longue course, et j’accepte avec gratitude les quelques jours de repos.

Au bout de deux semaines à peine, je ressens déjà les effets. Je me sens aussi en forme pour courir qu’il y a quelques années. L’application Garmin me donne un coup de pouce supplémentaire. Les données relatives aux entraînements effectués sont utilisées pour calculer le temps que je pourrais réaliser le 20 septembre, jour de mon semi-marathon. Elle calcule également un « âge physique ». Cela me flatte beaucoup, car l’algorithme m’estime à 38 ans au lieu des 47 qui figurent sur ma carte d’identité. Mon collègue de rédaction et ami sportif Olla n’a (officiellement) que quatre ans de moins que moi. Son « âge physique » est de 20 ans. Soit l’algorithme est détraqué, soit il a une fontaine de jouvence chez lui.

S’entraîner, encore plus, toujours plus

Pendant les trois premières semaines, je suis en vacances et je m’entraîne comme un fou. Mon temps cible pour le semi-marathon s’améliore après chaque course. Au lieu des 1 h 58 souhaitées, l’application m’indique bientôt que je pourrais arriver 10 minutes plus tôt. Objectif atteint, me dis-je. Je pourrais désormais m’entraîner moins, simplement maintenir mon niveau. Au lieu de cela, je continue à m’entraîner quotidiennement, à l’exception des deux jours de la semaine que j’ai moi-même définis comme jours sans entraînement. Garmin ne m’accorde aucun répit.

Cela me tracasse. Je demande à Garmin quel est le rapport entre les prévisions de temps de course et le plan d’entraînement. Laura me répond par e-mail :

Le temps cible prévisionnel n’est pas ton objectif d’entraînement, mais un pronostic de performance qui montre le résultat que tu pourrais probablement atteindre sur la base de tes valeurs de condition physique actuelles.

Eh bien, la semaine précédant la course du Greifensee, l’application me prédit un temps de 1 h 42, selon les indications de Garmin, c’est « très fiable ». Je pense que cette indication n’est pas très réaliste. Il y a des montées sur le parcours, sans oublier la chaleur qui, d’après mon expérience, me ralentit.

L’experte Garmin me donne un autre bon conseil : je dois considérer les objectifs du plan d’entraînement comme une « source de motivation ». L’algorithme de la montre est donc programmé pour me pousser toujours plus loin afin d’obtenir de meilleurs résultats. Toujours exigeant, jamais indulgent.

Collecte de données même la nuit

Pour établir ses prévisions de performances, Garmin utilise les données que je génère lorsque je porte la montre. Même la nuit. La durée et la qualité de mon sommeil ont une influence sur le nombre d’heures nécessaires à ma récupération après une course. Sur ce point, Garmin n’est pas cohérent : après une longue course, la montre m’a par exemple indiqué une durée de récupération de 39 heures, alors qu’un entraînement était déjà prévu pour le lendemain.

Sur la face inférieure se trouvent la prise pour le câble de recharge et les capteurs de la Forerunner 165.
Sur la face inférieure se trouvent la prise pour le câble de recharge et les capteurs de la Forerunner 165.

Plus de fonctions que ce dont j’ai besoin

La Forerunner 165 est un modèle d’entrée de gamme, « prêt pour mes premiers objectifs de course », comme l’écrit Garmin sur son site Internet (le prix du produit diffère selon les pays). C’est presque trop modeste, car cette montre de sport peut faire bien plus. J’ai activé la fonction de paiement et l’ai utilisée pour régler mes achats à la boutique de la ferme, enregistrer mes promenades, mon trajet à vélo jusqu’au bureau, une randonnée dans le Tessin et quelques séances d’entraînement de natation. De nombreuses autres activités sont possibles : de la musculation au yoga, la liste comprend pas moins de 25 sports. Bien plus que je ne maîtrise moi-même.

Après chaque course, j’ai assez de données pour un petit séminaire de statistiques.
Après chaque course, j’ai assez de données pour un petit séminaire de statistiques.

D’ailleurs, j’ai l’impression que la Forerunner 165 m’analyse constamment de la tête aux pieds. J’ai consulté une fois la plupart des données, puis je ne les ai plus jamais regardées. En tant que coureur amateur, les temps de contact au sol, les oscillations verticales ou la puissance en watts ne m’intéressent que modérément. Il est plus utile de savoir après l’entraînement si j’ai fait quelque chose pour ma performance aérobie ou anaérobie.

La Forerunner 165 a conquis une place de choix dans mon quotidien. Dès mon réveil, je consulte l’analyse de mon sommeil et l’état de ma « batterie corporelle ».

Est-ce qu’à terme, je me promènerai avec l’Apple Watch à gauche et la montre Garmin à droite ? Probablement pas. Après la phase d’entraînement intensif pour le semi-marathon, je baisse légèrement le rythme. Je continuerai à porter la Forerunner pour courir, mais je l’enlèverai ensuite.

Ah oui, je dois encore vous dire que j’ai atteint mon objectif lors de la course Greifenseelauf. Je me suis entraîné pour atteindre 1 h 58 min et j’ai franchi la ligne d’arrivée en 1 h 56 min 35 s, par une température estivale de 28 degrés. Je ne vois pas comment j’aurais pu être plus rapide de dix minutes.

Le temps officiel était légèrement dépassé, mais peu importe : j’ai atteint l’objectif !
Le temps officiel était légèrement dépassé, mais peu importe : j’ai atteint l’objectif !

Alternatives : Adidas, Nike et autres

L’Apple Watch, combinée à d’autres appareils Apple, est la plus utilisée chez moi et reste ma montre connectée préférée. Certes, Apple tente depuis quelques années de rendre sa montre plus attrayante pour les sportifs amateurs, mais après avoir utilisé Garmin, je sais désormais qu’il lui manque encore quelque chose.

C’est la raison pour laquelle je recherche des programmes d’entraînement guidés avec une application pour la montre. Dans son application « Running », Adidas demande par exemple 10 francs par mois pour des séances d’entraînement personnalisées qui s’adaptent de manière dynamique à mes progrès.

Chez ASICS, on trouve l’appli Runkeeper au même prix, et Runna est aussi une option dans la même gamme de prix, avec un abonnement annuel à 120 francs.

Le coach de course à pied du « Nike Run Club » propose plus ou moins les mêmes services qu’Adidas. Avec une différence importante : ici, les programmes d’entraînement dynamiques sont gratuits.

Quelle est votre expérience avec Garmin ? Vous courez de manière occasionnelle et vous êtes satisfait de l’Apple Watch (ou d’une autre montre connectée) ? Vous avez une bonne appli à recommander ? Dites-le-nous en commentaires.

Bilan

Un coach sévère au poignet

Garmin sait ce dont j’ai besoin en tant que sportif : une montre qui enregistre suffisamment de données grâce à de nombreux capteurs pour que je puisse m’en réjouir après une course et être motivé pour le prochain entraînement. Je note ses prévisions de temps d’arrivée (beaucoup trop optimistes) dans un coin de ma tête mais je ne les prends pas au sérieux.

Je ne trouve rien à redire au sujet de la Forerunner. Elle est légère et pratique, l’appli est complète et pourtant facile à comprendre. En achetant cette montre, j’ai accès à vie à divers programmes d’entraînement pour lesquels d’autres applications facturent généralement environ 100 francs par an. Après deux ans, l’investissement dans la Forerunner 165 est donc déjà rentabilisé. Il reste à espérer que Garmin ne transfère pas les fonctions jusqu’ici gratuites vers le programme payant « Connect Plus » récemment lancé.

Petit point négatif : je n’aime pas trop le design. Elle ressemble beaucoup à une montre de sport fonctionnelle, et c’est ce qu’elle est bien sûr, mais le bracelet en caoutchouc et la structure assez épaisse la rendent quelque peu inconfortable pendant la nuit.

Pro

  • enregistrement de très nombreux sports
  • des plans d’entraînement motivants
  • écran très lisible
  • données étendues
  • bonne combinaison de commandes tactiles et de boutons
  • tient de nombreux jours sans être rechargée
  • pas de frais supplémentaires pour les plans de formation

Contre

  • des prévisions de temps d’arrivée irréalistes
  • design un peu trop fonctionnel
  • câble de recharge propriétaire

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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