Test du Nothing Headphone (1) : ludique, avec un son excellent
1/7/2025
Traduction: Elvina Tran
Photos: Jan Johannsen
Avec le Headphone (1), Nothing lance son premier modèle circum-auriculaire. Je suis convaincu par la qualité audio et la réduction du bruit, et les éléments de commande me plaisent beaucoup. Un bémol pourtant : mes oreilles chauffent trop vite.
Avec le Headphone (1), Nothing propose un modèle circum-auriculaire, dont le look ne passe pas inaperçu. Il se distingue du casque de référence, le Sony WH-1000XM6, par ses éléments de commande si nombreux qu’on dirait presque un jouet anti-stress, ce qui n’est pas pour me déplaire. En revanche, le fait qu’il ne se plie pas ne plaira pas à tout le monde.
Commande par molette, curseur et interrupteur
Alors que mon collègue Florian Bodoky ne tarit pas d’éloges à propos du Sony WH-1000 XM6, dont les commandes sont entièrement tactiles, c’est justement le contraire qui me plaît avec le Headphone (1) de Nothing. Le casque a non seulement des boutons, mais aussi quatre éléments de commande physiques différents :
- un curseur marche/arrêt ;
- une molette pour le volume que j’actionne pour basculer entre la réduction du bruit et le mode transparence ;
- un interrupteur à bascule pour naviguer entre les morceaux ;
- un bouton pour activer l’assistant vocal.
Je sais exactement où trouver chaque commande sur le casque. Je n’ai pas à me demander où mettre le doigt exactement ou combien de fois je dois tapoter pour telle ou telle fonction. Ça me plaît.
Associé au Nothing Phone (3), nouveau lui aussi, le Headphone (1) offre une fonction supplémentaire. Lorsque j’appuie un peu plus longtemps sur le bouton de l’assistant vocal, je peux enregistrer une note vocale qui est stockée dans Essential Space. Il s’agit d’une appli de Nothing qui réunit les captures d’écran et les notes vocales et les trie à l’aide de l’IA. Cela devrait fonctionner aussi avec d’autres smartphones de Nothing, sachant que seuls le Phone (3a) et le (3a) Pro sont dotés d’Essential Space. Les appareils plus anciens n’auront pas ces applications faute de posséder le bouton nécessaire.
Le design du Headphone (1) est très original. C’est sûr qu’avec lui, on ne passe pas inaperçu. Nothing sort du lot par rapport aux autres casques circum-auriculaires. Il pèse 329 grammes, se positionne confortablement sur la tête et n’occasionne pas de pression désagréable, même quand on porte des lunettes. Seul inconvénient : les oreilles chauffent vite sous le casque. Au bout de 20 minutes de promenade à une température d’environ 20 degrés Celsius à l’ombre, je commençais déjà à avoir les oreilles humides alors que le reste de mon corps ne transpirait pas encore. Si je suis assis tranquillement à mon bureau, cela prend plus de temps avant que j’aie les oreilles qui surchauffent.
Le Headphone (1) ne se plie pas pour le transport. L’arceau est fixe et l’étui fourni est donc relativement volumineux. Il dispose de creux pour les doigts qui sont agréables au toucher. La fermeture à glissière, elle, est moins séduisante. Elle ne glisse pas aisément et semble fragile.
Le Nothing Headphone (1) ne craint pas la poussière ni les gouttes d’eau conformément à la norme IP52. Il résiste à une petite pluie, mais ne l’exposez pas à plus d’humidité.
Grande variabilité de l’autonomie de la batterie
Le Headphone (1) est équipé d’une batterie de 1040 mAh. Grâce à elle, le casque peut fonctionner de 35 à 80 heures. Cela dépendra des codecs utilisés et de l’activation ou non de la réduction active du bruit. Charger la batterie prend environ 120 minutes. Le casque n’est fourni qu’avec un câble USB-C. Vous devez acheter le chargeur séparément si vous ne le possédez pas déjà.
Un son excellent permettant de découvrir de nouveaux détails
Pour le son du casque Headphone (1), Nothing s’est assuré l’aide de KEF. L’entreprise britannique, qui fabrique des enceintes et des casques depuis plus de 60 ans, a accompagné Nothing dans la conception de son premier casque circum-auriculaire. De cette collaboration sont nés les diaphragmes de 40 millimètres dont le centre est constitué de mousse et non de plastique dur. Ils peuvent mieux osciller et transmettre les basses avec plus de puissance. Une membrane plaquée nickel assure quant à elle une plus grande clarté des aigus.
Le Headphone (1) peut être raccordé par un câble jack (3,5 mm) ou sans fil par Bluetooth 5.3. Le casque prend en charge la double connexion sans fil. Il peut donc être relié à deux appareils en même temps et par exemple basculer directement entre l’ordinateur et le smartphone. Il prend en charge trois codecs différents : AAC, SBC et LDAC (audio HiRes).
Le Headphone (1) produit déjà un son clair et sophistiqué en streaming standard. J’entends des détails qui se perdent avec les autres casques, et ce déjà sur Spotify, sans que je me tourne vers des fichiers non comprimés.
L’avantage de ne pas surexploiter les basses : les aigus restent précis et ne sont pas étouffés. Les médiums sont agréablement équilibrés et s’intègrent dans un son rond. Le Headphone (1) ne révèle aucune faiblesse, quel que soit le genre musical. Il gère bien les différents genres et leurs particularités. Dans les pièces radiophoniques, il révèle des bruits de fond qui je ne percevais pas avant.
Le Nothing Headphone (1) dispose d’un renforcement des basses qui permet de booster les basses sur cinq niveaux. Je m’en suis servi et je suis resté sur celui du milieu. Les niveaux 4 et 5 étaient trop intenses. Je peux encore moduler le son grâce à un égaliseur huit bandes dans l’appli de Nothing.
L’audio spatial fonctionne avec différentes sources sonores. Le casque détermine une direction d’où le son vient. Selon la manière dont je bouge la tête, l’origine du son est clairement reconnaissable. J’avoue que je ne sais pas encore si ça me plaît.
Moins entendre pour mieux entendre
Le Headphone (1) offre une réduction active du bruit (ANC) qui fonctionne bien. Elle réduit le volume sonore environnant jusqu’à 42 dB. Logiquement, ce n’est pas toujours suffisant pour atteindre le silence total. Mais cela vous dispense d’augmenter le volume du casque pour tout bien comprendre. Les bruits ambiants sont ainsi beaucoup moins présents dans l’avion par exemple et, au bureau, même les bruits de fond disparaissent. Les voix s’entendent bien. Selon la situation, ce peut être un avantage (annonce diffusée dans le tram) ou un inconvénient (discussions entre collègues ou personnes assises à côté de vous).
Toutes les 600 millisecondes (ms), le Headphone (1) analyse son environnement pour neutraliser les bruits détectés avec l’ANC. Toutes les 1875 ms, le casque vérifie qu’il est encore bien installé ou s’il doit adapter la réduction du bruit aux petits espaces créés autour de l’oreille. Je le remarque par exemple quand je mâche, les mouvements de la mâchoire faisant bouger le casque.
En mode transparence, le Headphone (1) propose aussi l’opposé de la réduction du bruit. Grâce à lui, je n’ai pas besoin d’enlever le casque pour entendre les sons autour de moi aussi bien que sans casque.
Une appli pour affiner les réglages
L’appli Nothing X me donne accès à l’égaliseur et je peux effectuer tous les réglages qui ne sont pas disponibles directement sur le casque. Ici, je définis par exemple la puissance de la réduction du bruit. Je peux aussi la désactiver et pas seulement passer en mode Transparence. J’active aussi l’audio spatial, la double connexion et la fonction Bass Enhance.
Avec l’appli, je peux également modifier l’attribution des éléments de commande, choisir le codec ou activer le mode à faible latence. Si je veux que le casque arrête automatiquement la lecture dès que je l’enlève, je dois activer la détection circum-auriculaire dans l’appli. Les deux égaliseurs se trouvent aussi bien sûr dans l’appli.
Le Headphone (1) est disponible en précommande à partir du 4 juillet. Le lancement officiel est fixé au 15 juillet.
Bilan
Bonne qualité audio, utilisation ludique et grande autonomie
Je suis séduit par le Nothing Headphone (1) qui offre un son d’excellente qualité que je peux adapter en fonction de mes exigences si nécessaire. Les boutons physiques, dont l’utilisation est plus intuitive qu’une commande tactile, me plaisent aussi beaucoup. Si vous n’appartenez pas à la catégorie des audiophiles, les normes et codecs pris en charge suffisent largement. En combinaison avec le Nothing Phone (3), le casque offre des méthodes d’enregistrement spéciales.
Il existe toutefois des points sur lesquels le premier casque circum-auriculaire de Nothing ne me convainc pas. Il ne se plie pas et prend donc beaucoup de place dans le sac à dos. La fermeture à glissière de l’étui semble fragile et se coince facilement. On a la tête qui chauffe vite sous le Headphone (1), ce qui diminue son confort.
Pour ce prix, vous aurez un très bon casque circum-auriculaire au design original et des boutons agréables à manipuler.
Pro
- éléments de commande intuitifs
- bon son
- grande autonomie
Contre
- ne se plie pas
- chauffe les oreilles
- fermeture à glissière de l’étui
Photo d’en-tête : Jan Johannsen
Jan Johannsen
Senior Editor
Jan.Johannsen@galaxus.deLorsque j'étais à l'école primaire, je m'asseyais dans le salon d'un ami avec de nombreux camarades de classe pour jouer à la Super NES. Aujourd'hui, je mets directement la main sur les dernières technologies et les teste pour vous. Ces dernières années, j'ai travaillé chez Curved, Computer Bild et Netzwelt, et maintenant chez Digitec et Galaxus.
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