Test de produit

sun-a-wear à l’essai : avec ce capteur, finie la peau qui pèle !

Martin Jungfer
22/5/2023
Traduction : Marie-Céline Berthou

J’ai essayé d’éviter les coups de soleil à l’aide de la technologie et d’une appli intelligente. Si j’ai décelé quelques faiblesses dans le gadget de la start-up suisse sun-a-wear, je le recommande néanmoins chaudement lors de journées ensoleillées.

Quelle plaie que cette histoire de rayons UV : notre peau a besoin de soleil pour fabriquer l’essentielle vitamine D, mais pas trop non plus. En cas d’exposition excessive, le mécanisme de réparation finit par flancher, entraînant la mutation des cellules et, dans le pire des cas, un cancer.

L’être humain a tendance à ignorer les avertissements. Surtout s’ils nous obligent à faire quelque chose que nous ne voulons pas faire... Il est tellement agréable de sentir la chaleur du soleil sur sa peau qu’on a la flemme de s’enduire de crème solaire ou de se déplacer à l’ombre.

C’est donc là qu’intervient la start-up suisse sun-a-wear. Un petit capteur et une appli intelligente sont censés nous aider à mieux cerner les bienfaits et les dangers du soleil, et à mieux nous protéger. Le capteur mesure le rayonnement UV au cours de la journée et donne des conseils sur la protection adéquate au moment critique. J’ai testé leur invention de manière approfondie.

Le capteur

Le boîtier en plastique qui renferme la technologie est aussi large qu’une pile AAA et mesure un centimètre de moins en longueur et en épaisseur. Plus précisément, il mesure 37 mm de long, 17 de large et 10 de haut pour quatre petits grammes.

Il se porte de deux façons : comme une montre en l’insérant dans le bracelet en nylon fourni ou accroché à un vêtement à l’aide d’un clip. Hélas, le clip comme le bracelet ont un aspect bas de gamme. En revanche, ils sont étonnamment solides, surtout le clip qui a déjà survécu à quelques chutes lorsque je l’ai fait accidentellement tomber de mes vêtements en me levant.

Dans le boîtier, un supercondensateur sert de batterie. Je vous épargne les détails techniques sur le fonctionnement de cette technologie de stockage d’énergie. Tout ce qu’il vous faut savoir, c’est que ce n’est pas une batterie classique à recharger. Le supercondensateur de sun-a-wear tire son énergie du soleil. Il ne lui en faut pas beaucoup car il utilise le Bluetooth Low Energy pour transmettre le signal au smartphone.

Si le smartphone contenant l’appli se retrouve momentanément hors de portée du capteur, ce dernier peut stocker les données collectées et les envoyer à l’appli dès que la connexion est rétablie. Prenons un cas typique : vous êtes au bord du lac ou à la plage et allez nager avec le capteur (qui est étanche). Vous laissez pendant ce temps votre téléphone portable sur la berge ou le sable. À votre retour, le capteur et l’appli se reconnectent.

Un microprocesseur décide quand le petit supercondensateur reçoit et stocke de l’électricité via la cellule solaire intégrée, et quand il en utilise pour la connexion Bluetooth ou la mesure de la lumière UV. Les fabricants de sun-a-wear ont tout expliqué très clairement en détail ici.

Malgré tout, la valeur des matériaux à elle seule ne justifie pas le prix du capteur… comme pour presque tous les produits finalement. En achetant un capteur sun-a-wear, vous obtenez en plus du matériel un logiciel qui analyse intelligemment les données recueillies par le capteur.

L’appli

L’application m’abreuve en un coup d’œil de toutes les informations qu’elle possède. Il y a, en dehors des paramètres, cinq pages différentes.

La deuxième page intitulée « Live » fournit un pronostic UV sous forme de graphique en courbes. On y trouve à nouveau un rappel pour se protéger du soleil au moment opportun et quel type de protection choisir (lunettes de soleil, t-shirt, chapeau, ombre ou crème solaire).

Bilan

Je n’ai pas vraiment trouvé la bonne façon de porter le capteur. S’il fait beau, je le clipse au col de mon t-shirt ou j’utilise le bracelet, même s’il est à peu près aussi élégant qu’un collier anti-tiques pour chien.

Mais ce n’est plus possible si je porte des manches longues. Si ma chemise cache le capteur, je pourrais très bien rôtir au soleil sans en être averti. Au col de chemise, ma tête fait parfois de l’ombre au capteur et je dois en plus expliquer en permanence que non, je n’ai pas oublié de laisser le micro au studio. Je finis bien trop souvent par ne pas porter le capteur du tout au lieu de chercher un emplacement idéal.

C’est pourtant lors de ces premières journées estivales que sun-a-wear pourrait m’aider. La peau n’est pas encore habituée au soleil, il suffit d’un peu de vent pour oublier son intensité et on se retrouve avec un coup de soleil.

Le produit de sun-a-wear compte à mon avis trois problèmes :

  • l’application peu claire ;
  • l’aspect bon marché du bracelet et du clip ;
  • et le fait de devoir garder le capteur à proximité du smartphone pour obtenir des données en temps réel précises.

On obtient pour environ 80 francs suisses ou euros une grande quantité d’informations et d’algorithmes intelligents qui me pousseront cet été certainement à mettre plus souvent des lunettes de soleil, un chapeau et de la crème solaire. Ne serait-ce que parce que je préfère voir le petit capteur animé de l’application souriant que triste.

Avez-vous des questions sur le capteur sun-a-wear ? Écrivez un commentaire, j’y répondrai avec plaisir.

Photo d’en-tête : Martin Jungfer

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Je suis journaliste depuis 1997. Stationné en Franconie, au bord du lac de Constance, à Obwald, Nidwald et Zurich. Père de famille depuis 2014. Expert en organisation rédactionnelle et motivation. Les thèmes abordés ? La durabilité, les outils de télétravail, les belles choses pour la maison, les jouets créatifs et les articles de sport. 


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