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Critique

"Shinobi : Art of Vengeance" : La nostalgie rencontre les compétences ninja

Rainer Etzweiler
29/8/2025
Traduction : traduction automatique

Après 14 ( !) ans, le ninja légendaire est de retour et prouve que même les vieilles lames peuvent encore trancher. Le studio de développement Lizardcube montre avec "Shinobi : The Art of Vengeance" comment faire revivre une franchise avec respect.

En outre, Sega a un bilan instable en matière de reboots : des résurrections réussies comme «Streets of Rage 4» et «Sakura Wars» s'opposent à des cornichons comme «Altered Beast (2005)» et «Golden Axe : Beast Rider (2008)», qui auraient mieux fait de rester oubliés.

En bref, un sain scepticisme était de mise à l'égard de «Shinobi : The Art of Vengeance», mais il a disparu plus vite qu'un ninja dans l'ombre lors de l'essai.

Qui a besoin d'une histoire?

«Shinobi : Art of Vengeance» vous met dans le Tabi de Joe Musashi. De retour chez lui, Joe trouve son village incendié et son clan pétrifié. Le coupable : Lord Ruse de la ENE Corporation. Il veut dominer le monde. Ou quelque chose comme ça.

En toute honnêteté, j'ai assez vite décroché mentalement de l'intrigue, parce que j'en avais déjà entendu parler des milliers de fois et que, d'une certaine manière, je m'en fichais complètement.

Mauvaise entreprise ? Check. Mystérieux méchant en chef au nom débile ? Check. Des amis à sauver ? Check. L'histoire de «Shinobi : Art of Vengeance» est un best-of des clichés du jeu vidéo. Mais qui a besoin de Shakespeare quand on peut assommer des ennemis à la place?

Le ballet des lames

Le jeu ne perd pas beaucoup de temps avec l'histoire, mais vous laisse rapidement le contrôle. Et c'est là que «Shinobi» excelle. Joe Musashi se contrôle avec une grande précision et se déplace avec l'élégance artistique d'un gymnaste soviétique.

Il faut un peu de pratique, mais une fois la chorégraphie en place, «Shinobi : Art of Vengeance» se joue comme un film de Kurosawa à grande vitesse et récompense le bon timing avec des finishs spectaculaires qui remplissent votre énergie et votre compte d'or.

Un ninja à votre image

Par exemple, n'étant pas très doué au joypad, je salue la possibilité de gonfler Joe pour en faire un damage tank capable d'encaisser de nombreux coups adverses.

Un niveau de difficulté selon vos compétences

Le setting par défaut est exigeant, mais juste. Lorsque vous perdez votre temps, le dernier point de réinitialisation est rarement éloigné de plus de quelques minutes et vous repartez avec une barre d'énergie entièrement remplie. Vous en aurez également besoin pour affronter les boss. Ici, vous devez étudier les modèles d'attaque, trouver les points faibles et maîtriser le timing parfait. Les combats sont exigeants, mais jamais frustrants

Autre chose sympa : certains des boss s'inspirent des adversaires classiques de «Shinobi». Ceux qui sont là depuis 1987 se sentent nostalgiques.

À mourir de plaisir

Le trip vengeur de Joe Musashi est aussi beau à regarder qu'à jouer. Les développeurs de Lizardcube, les maîtres de la 2D derrière l'excellent «Streets of Rage 4», ont une fois de plus réalisé une prouesse graphique. Chaque image est une petite œuvre d'art et chaque animation est douce comme du beurre.

Le village d'Oboro, avec ses maisons japonaises traditionnelles, et la Neo City, à l'atmosphère si particulière, ne sont pas seulement jolis à regarder, ils sont aussi intelligemment construits. L'architecture des niveaux est imbriquée, complexe et ne révèle de nombreux secrets qu'après des parties répétées. «Shinobi : Art of Vegeance» n'est pas un metroidvania à proprement parler, mais il emprunte généreusement au genre.

Cependant, et c'est là le seul vrai reproche, certains passages se focalisent trop sur le saut et l'escalade. La plateforme fonctionne parfaitement sur le plan technique, mais elle ralentit considérablement le rythme. Après trois minutes de sauts précis sur des plateformes mobiles et des fosses de feu, j'ai envie de voir des têtes tomber

La bande-son, en revanche, ne laisse rien à désirer. Elle est signée Tee Lopes, qui a déjà prouvé son talent sur «Streets of Rage 4» et plusieurs jeux «Sonic», ainsi que la légende du chiptune Yūzō Koshiro. Ensemble, ils proposent un mélange chic de bangers entraînants et de symphonies discrètes qui accompagnent parfaitement la campagne de Joe Musashi.

Après le générique, on passe à autre chose

«Shinobi : Art of Vengeance» est relativement compact, avec une dizaine d'heures de jeu. En revanche, le side-scroller ne fait pas dans la dentelle et si vous voulez continuer à massacrer après les crédits, le jeu vous propose quelques défis comme un mode arcade et un boss rush. Il vous faudra facilement une dizaine d'heures supplémentaires pour tout voir.

«Shinobi : Art of Vengeance» est disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Switch et PC. J'ai testé la version PS5.

Bilan

À la fois un hommage et un nouveau départ

"Shinobi : Art of Vengeance" est un menu Omakase parfaitement préparé : Les ingrédients individuels ne sont pas révolutionnaires, mais la présentation et la conception du jeu en font quelque chose de spécial. L'histoire est peut-être insignifiante, mais lorsque le gameplay est aussi satisfaisant et que l'aspect visuel est aussi impressionnant, je pardonne volontiers au jeu son échec narratif total. Lizardcube prouve une fois de plus qu'il comprend ce qu'est vraiment un revival rétro : Pas une glorification nostalgique ou une exploitation bon marché des droits de la marque, mais la distillation de l'essence de l'original et sa mise en valeur par un polissage moderne.

Pro

  • un gameplay précis, proche de la perfection
  • graphismes 2D magnifiques
  • exigeant, mais juste
  • progression motivante du personnage
  • reste fidèle à la franchise

Contre

  • histoire non pertinente
  • quelques longueurs dans les passages d'habileté
Photo d’en-tête : Sega

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Au début des années 1990, mon frère aîné m’a légué sa NES avec le jeu « The Legend of Zelda», déclenchant ainsi une obsession qui perdure encore aujourd’hui.


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