

Plantes carnivores : ne les nourrissez surtout pas
Les plantes carnivores ressemblent à de petits monstres, mais elles sont étonnamment délicates. Il ne faut jamais leur donner à manger, au risque de les retrouver mortes, avec leurs feuilles définitivement fermées.
Quand j’étais petite, les plantes m’ennuyaient autant que les problèmes de maths. À une exception près : les sarracénies que mes parents avaient dans leur chambre. J’aimais bien leur donner les mouches que je tuais. Un jour, j’ai fini par avoir ma propre dionée attrape-mouche. Je l’ai nourrie avec tout ce qui possédait six pattes.
Aujourd’hui, je réalise que cela a probablement signé son arrêt de mort.
« Mais pourquoi ? Les plantes carnivores se nourrissent bien d’insectes ? », penserez-vous peut-être. Oui, vous avez raison, mais tout dépend du comment.

Source : Alex Popov/Shutterstock
Le combat est nécessaire
Tout d’abord, il est important que les insectes soient vivants (en allemand). En effet, à la différence des sarracénies, ce n’est que lorsque quelque chose se débat dans le « gosier » de la dionée attrape-mouche que celle-ci commence à produire des enzymes digestives. Elle décompose ainsi sa proie. Lorsqu’un insecte est mort, la feuille piège s’ouvre à nouveau sans que l’insecte ait été digéré, ce qui demande beaucoup d’énergie. Pire encore : chaque feuille piège ne peut se refermer que cinq à sept fois avant de mourir.
La taille (en allemand) de l’insecte joue également un rôle. En règle générale, la taille de la proie ne doit pas dépasser un tiers de celle de la feuille piège de la dionée attrape-mouche. C’est la seule façon pour la plante de la digérer efficacement. Une proie trop grande risque souvent de s’échapper ou de se décomposer partiellement dans le piège, favorisant ainsi le développement de moisissures et de bactéries.
Enfin, la fréquence joue également un rôle. Ne les nourrissez pas plus d’une fois toutes les deux semaines, voire ne leur donnez pas à manger du tout pour éviter le surplus de nutriments. Dans la nature, c’est tout l’inverse : les plantes carnivores sont généralement sous-alimentées, car elles poussent sur des sols pauvres en nutriments (en allemand). Elles sont d’ailleurs devenues carnivores pour ne pas mourir de faim.
Beaucoup de soleil et d’humidité
En revanche, dans la terre riche en nutriments en intérieur, les carnivores n’ont besoin que de deux choses : de lumière et d’humidité. Il faudrait arroser les plantes carnivores avec de l’eau douce et non calcaire. Bon à savoir : elles préfèrent absorber l’eau par le bas (en allemand). Vous pouvez donc verser de l’eau dans leur soucoupe et la remplir régulièrement.
Pour qu’elles bénéficient d’assez de lumière, il est conseillé de les placer directement près d’une fenêtre, idéalement dans un terrarium ou une mini-serre, afin de maintenir une humidité suffisante dans l’air. L’endroit idéal ? Votre cuisine, car l’humidité de l’air y est généralement plus élevée que dans les autres pièces de la maison. Et si vous avez de la chance, quelques moucherons seront aussi exterminés.
Une bizarrerie pour finir
Si vous tenez à votre hamster ou vos souris, oubliez le Nepenthes Rajah (en allemand). Le Nepenthes rajah de Bornéo, qui est désormais disponible chez nous, peut, même si c’est extrêmement rare, avaler des rongeurs entiers.
Heureusement, à l’époque, les sarracénies de mes parents n’étaient pas assez grandes pour mes cochons d’Inde.


Plantlovers Sarracenia Purpurea Venosa (Schlauchpflanze)
20 cm, Respectueux des animaux

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J'aime tout ce qui a quatre pattes ou racines - en particulier mes chats de refuge Jasper et Joy et ma collection de succulentes. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est faire des reportages avec des chiens policiers et des chats-chasseurs, ou faire fleurir des histoires sensibles dans des brocantes de jardin et des jardins japonais.
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