Une personne du marketing vient me voir et dit: « Nous avons maintenant les modèles Ghost de 2016 dans l’assortiment. Comme tu fais du vélo de temps en temps, tu pourrais tester note modèle phare SL AMR LC 6?» Avec plaisir!
Jusqu’à présent mon compagnon de route était un Canyon Nerve AL 8.9 de 2014. Le Ghost SL AMR LC 6 est un poil plus sportif et plus puissant sur le papier. C’est pourquoi je me demande si et à quel point je sens la différence en tant que vététiste amateur.
Équipement et spécifications
L’optique du SL AMR LC 6 est aussi très prometteuse. Le style furtif est exactement ce qui me plait: discret, élégant, mais tout de même agressif. Au total, le Ghost pèse 12.7kg.
L’analyse papier est faite… passons à la pratique. Comme terrain de test, j’ai choisi l’Üetliberg à Zurich – un parcours cool qui récompense avec une vue magnifique sur Zurich une fois arrivé au sommet. Vous trouverez plus d’informations concernant ma sortie ci-dessous.
L‘essai
Vous pouvez voir mon parcours et mes statistiques d’entrainement ici.
Ma mission est de rendre les achats plus faciles et meilleurs pour les clients, et d’offrir un environnement de travail inspirant pour mes employés. Je me ressource en faisant de l’aviron ou du vélo – la plupart du temps avec une remorque et mes enfants. Grâce à eux, je reprends goût au LEGO et aux voitures télécommandées. Malheureusement je n’ai toujours pas trouvé de temps pour équiper mon PC d’une carte graphique digne de ce nom et de jouer des nuits entières…
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Pour avoir une chance de remarquer les différences durant la sortie, une petite comparaison des spécifications s’impose: mon Nerve est un VTT de randonnée, alors que le Ghost est plus destiné aux All Mountain, donc particulièrement dédié aux utilisations plus exigeantes et aux descentes rapides. Ceci se voit à la géométrie et aux roues: les roues de 29” du Nerve promettent un plus grand confort de route et d’adhérence, car la surface de contact est plus grande que celle des roues de 27,5” du Ghost. En contrepartie, les 27,5” sont plus maniables. C’est la même chose pour la géométrie: le Nerve a un angle de direction de 69,3° et le Ghost 68°. Et pour terminer, les suspensions du Ghost offrent, avec 130cm, 2cm de débattement en plus que mon Nerve. Je suis impatient de voir ce que donne le tout en pratique. Nous y reviendrons plus tard.
Le reste de l’équipement montre un choix haut de gamme et parfaitement équilibré sans aucune faiblesse. Le vélo est équipé du groupe Shimano XT: freins, dérailleur pédalier et moyeux. J’ai particulièrement hâte de découvrir les freins XT. Mon Avid Elixir 7 ne m’a pas vraiment satisfait, car lors de descentes plus longues, j’ai remarqué un fading. Pour les suspensions avant et arrière, la bonne vieille série Float Performance de Fox a été utilisée. Elles sont réglables sur 3 niveaux à même la suspension. Une nouvelle fonctionnalité est également intéressante: la vitesse de retour peut être dosée par palier.
Dès que l’on s’assoit dessus on se sent lié au vélo. La position d’assise est extrêmement confortable et tout se sent à la bonne place. Ce n’est peut-être que mon imagination, mais j’ai l’impression que l’on sent la rigidité du carbone qui donne la sensation d’une transmission de force extrêmement directe. Ainsi, on sent surtout en montée que toute la force investie est entièrement dirigée vers la transmission. Cependant, durant la montée sur les surfaces rocailleuses, la taille de la roue se ressent: j’ai l’habitude que les 29” de mon Canyon viennent encore plus souverainement à bout des irrégularités et que le contact s’interrompe moins souvent. L’angle de direction un peu plus plat n’avait rien de négatif, même dans les passages les plus raides. Lors de la descente, les freins m’ont tout de suite interpelé. Avec mes freins Avid j’avais un chemin relativement important jusqu’au point de pression. Les XT ont un chemin court très agréable et un point de pression clair qui peut même être réglé. Ainsi on peut contrôler le freinage de manière idéale. Les freins sont tellement faciles à manipuler et adhérents que l’on profite de la puissance de freinage même à grande vitesse avec un seul doigt.
Passons à la partie la plus exigeante pour le vélo: le singletrail. Ici, le vélo se sent – et, grâce au vélo, le pilote – extrêmement bien. Avec de bons amortisseurs et la géométrie sportive, on passe les obstacles sans problème. On se sent en sécurité à tout moment, même dans les passages raides ou les saccadés. Pour les passages plus lents dans les épingles ou sur et autour des racines, on perçoit rapidement l’avantage des roues de 27,5”. Elles sont bien supérieures aux 29” au niveau de la maniabilité.
Encore un mot concernant la tige de selle ajustable: une caractéristique que j’ai longtemps sous-estimée. Car une fois qu’on y goute, on ne peut plus d’en passer. Heureusement le SL AMR LC6 en est également équipé. Dommage que ce n’est pas une Rock Shox Reverb Stealth. La Kind Shock a un peu moins de débattement et le pantalon s’accroche plus souvent à la selle, même si elle est au plus bas. Il faut toujours attendre un petit moment jusqu’à ce que la selle soit de nouveau tout en haut. Pas toujours idéal quand on finit un trail et veut se lancer à l’assaut de la prochaine montée.
Le VTT possède un équipement très équilibré avec des composants de pointe qui remplissent toutes les exigences, et, grâce à une géométrie idéale, est un mélange parfait entre confort de route et de maniabilité. Au final, je privilégierais la géométrie sportive et les plus petites roues. Les montées sont très agréables et le Ghost est en plein dans son élément sur les trails. Les freins XT convainquent particulièrement avec leur point de pression précis. Le seul bémol est la tige de selle ajustable. La Rock Shox aurait été un meilleur choix.
