
Guide
E-mobility: que peut-on faire avec quel véhicule
par Michael Restin
En général, je fais le dernier kilomètre sur ma planche de surf Carver. Et il en sera toujours ainsi. Après quelques jours d'utilisation de la Lou Board électrique, j'ai dû me rendre à l'évidence : Je peux très bien me passer de moteurs.
Depuis le bureau, montez et poussez la petite poignée vers l'avant. Le petit "Lou Board" se met à rouler. Sans bruit et avec 80 kg de charge supplémentaire. Elle monte les côtes sans problème. En descente, les freins ne me laissent pas tomber.
La Lou Board a fait le tour de la plateforme de crowdfunding Kickstarter il y a environ un an. En peu de temps, près de 320 000 francs ont été récoltés auprès de 600 soutiens. A l'origine, la société suisse SoFlow, basée à Flawil (SG), souhaitait réunir 80 000 francs. Bien qu'interdite sur le domaine public en Suisse, elle peut également être achetée dans notre pays.
Avec un poids de 5,4 kg, vous pouvez tout juste emporter la planche dans le bus, le tram ou le train. Je ne parlerais pas pour autant de poids plume, un skateboard normal sans batterie ni moteur ne pèse qu'environ la moitié. Selon le fabricant, la batterie du Lou Board est entièrement chargée en deux heures. Elle peut être facilement retirée en enlevant le couvercle supérieur. Sans la batterie, vous pouvez également emporter la planche en avion.
La Lou Board existe en trois versions différentes. J'ai examiné de plus près la plus chère. Celle-ci est équipée d'un moteur à double course et d'un pont en carbone léger. Les deux moteurs sont cachés dans les roues avant et apportent beaucoup de puissance à la route. Pourtant, au premier coup d'œil, il est impossible de savoir qu'il s'agit d'un skateboard électrique.
Au niveau le plus rapide, vous pouvez atteindre 35 km/h, ce qui est plus rapide qu'une moto classique (30 km/h maximum). Cela semble assez rapide dans le trafic urbain. L'accélération et le freinage se font via un petit contrôleur en plastique. Les freins réagissent rapidement et il faut s'y habituer au début. Je dois fortement déplacer le poids de mon corps lors des changements de vitesse pour ne pas me retrouver soudainement sur la route.
L'application développée spécialement pour le skateboard permet d'adapter l'accélération et le freinage à ses propres besoins. Malheureusement, l'application fonctionne plus mal que bien. Du moins en ce qui me concerne. Certes, elle reconnaît immédiatement ma planche à la première ouverture et autorise différents réglages. Je peux par exemple définir un mode avancé ou un mode débutant. L'accélération et le freinage sont alors sensiblement modifiés. Mais à la deuxième ouverture, l'application se bloque à chaque fois. La seule solution est de désinstaller l'application et de la réinstaller. Cela fonctionne peut-être mieux sur d'autres appareils, mais ce n'est pas le cas sur mon Honor View 10. Il semble que je ne sois pas le seul à rencontrer ces problèmes. Sur Google Play, l'application est notée en moyenne 2,3 étoiles par 56 utilisateurs.
Lors de mes déplacements à Zurich, je ne me sens jamais vraiment à l'aise sur mon skateboard électrique. La vitesse élevée et le risque accru d'accident qui en découle me donnent à réfléchir. Le fait d'être debout sur cette petite planche et de ne tenir qu'une petite télécommande dans une main fait que je ne sais pas vraiment où mettre l'autre main. Je me tiens simplement debout sur l'engin et tout se passe automatiquement, pratiquement sans aucune intervention de ma part. J'ai trop de temps pour regarder autour de moi pendant le trajet. Par exemple, j'observe la réaction des gens face à mon moyen de transport. Certains tournent la tête vers moi, d'autres ne remarquent même pas que je roule à toute allure sur un véhicule électrique.
Sur mon skateboard de surf Carver, j'ai beaucoup plus de sensations de conduite et j'avance à la force musculaire. J'ai l'impression que c'est mieux. Et je m'y tiens.
Il est interdit de circuler sur les routes publiques en Suisse avec des skateboards comme le Lou Board. Pourtant, il est devenu presque normal de voir des skateboards électriques ou d'autres véhicules à propulsion électrique circuler dans les rues. Et ce, bien que des amendes élevées soient prévues et que l'on prenne d'autres risques. Les assurances peuvent éviter de payer en cas d'accident.
Tant qu'il sera possible d'acheter de tels engins roulants, il ne sera guère possible de les bannir de la voie publique. Même si, en théorie, ils ne sont autorisés que sur les terrains privés.
Faut-il légaliser les skateboards électriques et autres ?
Le concours est terminé.
Le skateboard vous emmène d'un point A à un point B de manière fiable. Il est rapide. Esthétique. Comparativement, il est facile à transporter. Et a une application misérable. En somme, de bonnes conditions, à condition que les problèmes liés à l'application soient résolus par une mise à jour. Pour tous ceux qui se sont mis en tête d'acheter un skateboard électrique dans un avenir proche, la Lou Board est un bon choix. Je reste avec ma planche sans moteur. Parce que c'est plus amusant et que c'est légal.
En tant que blogueur vidéo et producteur multimédia préparer le contenu sur différents médias et de toujours être à la pointe de la technologie va de soi. Chez digitec, cela se fait souvent sous forme de vidéo. Quand de nouveaux appareils photo, drones ou smartphones paressent sur le marché, je n’ai qu’une seule envie: les tester. Heureusement que je travaille à la source! Côté loisirs j’aime me retrouver à la montagne, que ce soit pour faire du ski, du vélo ou de la randonnée.