Je préfère écrire à la main plutôt que d'acheter une imprimante

Il existe des appareils dont on n'a pas besoin, mais que l'on veut absolument. Et puis il y a des appareils dont on a besoin, mais dont on ne veut surtout pas. Dans mon cas, ce sont les imprimantes.

Une imprimante est peu fiable, sujette aux erreurs, laide, fait du bruit, prend beaucoup de place et répand des poussières fines ou des bavures d'encre dans la pièce. Je ne veux pas de ça chez moi.

Pendant longtemps, l’imprimante au bureau m'a suffi. Mais depuis que je suis principalement en télétravail, attendre de me rendre au bureau pour imprimer quelque chose prendrait trop de temps. Et devoir me déplacer, juste pour imprimer quelque chose ne me convainc pas non plus.

La solution se trouve juste sous mon nez et s'appelle « stylo à bille ».

–9%

Stylo

128.– CHF avant 140.– CHF

Caran d'Ache Chevron Ecridor

Or

67

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Lettre manuscrite à la Chancellerie d'État

Quelle sensation étrange de sortir mon beau stylo à bille Caran d'Ache et de commencer ma lettre à la Chancellerie d'État sur du papier ligné : « Madame, Monsieur... » Les lettres d'amour écrites à la main ont peut-être encore du style. Mais une lettre officielle ? Comment mettre en gras l'objet du message ? J’essaie la chose en soulignant les lettres majuscules. Cela me gêne un peu, mais je n’ai pas le choix.

Écrire des lettres manuscrites est désormais inhabituel et donc laborieux, mais finalement, cela fonctionne plutôt bien. Ce qui est appris est appris. À la fin de la lettre, je m'excuse tout de même pour mes pattes de mouches.

Il n'y a qu'une chose que je n’arrive pas à faire après toutes ces années : penser d’abord et écrire ensuite. J'ai perdu cette aptitude avec la commodité du Ctrl + Z et de la touche d'effacement. Je tape donc d'abord le texte à l’ordinateur, avec de nombreuses corrections, et je le recopie ensuite au propre depuis l'écran, comme à l'école primaire.

Cure de relaxation incluse

Un stylo est, à bien des égards, tout le contraire d'une imprimante. Il prend peu de place, ne nécessite pas d'entretien, est esthétique et ne fait pas de bruit ; c'est un objet discret qui n'agace pas. Et après des dizaines d'années de travail sur PC, je trouve fascinant de pouvoir créer des documents entiers avec un « appareil » aussi simple.

Mais c'est surtout l'outil parfait si vous souhaitez aborder votre vie avec plus de calme et avoir moins de problèmes :

• pas de bourrage papier ;
• aucun problème de connexion ;
• pas de pilotes qui ne fonctionnent pas ;
• pas de dialogue d'impression absurde et confus ;
• pas de tambour encrassé ;
• pas de pages imprimées à l’envers ;
• pas de têtes d'impression à recentrer ;
• pas de buses encrassées ;
• pas de rouleaux encrassés ;
• pas besoin d’avoir peur d'une panne de courant ;
• pas de cartouche vide (les mines Goliath durent éternellement) ;
• et si elles venaient à se vider, elles peuvent être remplacées à moindre coût.

C'est si relaxant, si simple, si fiable, si bien. Les personnes qui écrivent à la main au lieu d’utiliser une imprimante n’auront jamais besoin de suivre un cours de méditation.

Seul problème : ma perception de moi

Écrire est plus facile que prévu. Une autre chose est difficile : surmonter mes peurs. Ma fierté me permettra d'être plus en retard que n'importe quel imprimeur d’e-mails ? Et ce en tant que rédacteur technologique ?

Je ne dois pas seulement me l'avouer à moi-même, mais aussi au destinataire de la lettre. Il aura la preuve noir sur blanc : quelqu'un n'a pas suivi l’évolution de la technologie ces 50 dernières, il n'a pas su gérer sa vie ou a un tout autre problème.

Mais je suppose que je pourrais m’y habituer. De toute façon, je dois me faire à l'idée que de plus en plus de gens me considèrent comme un vieux ; c'est donc un bon entraînement.

Au fait : en tant que rédacteur technologique, je veux néanmoins rester ouvert aux technologies modernes. C'est pourquoi je vais bientôt tester une machine à écrire.