Debora Pape
Critique

« Farming Simulator 25 » encrasse mes pneus et j’en redemande

Debora Pape
12/11/2024
Traduction : Sophie Boissonneau

« Farming Simulator 25 » débarque avec de nouveaux contenus et quelques améliorations graphiques. Côté gameplay, on retrouve ce qui a fait le succès de cette série de jeux de simulation.

Le 25e opus de Farming Simulator (FS) a fait du réalisme son cheval de bataille. Le cœur de la série reste le même, je me concentre donc ici sur les critiques. Si vous ne connaissez pas encore Farming Simulator, lisez la section suivante pour une brève introduction.

« Farming Simulator » : plus qu’une simple simulation de tracteur

Développés par le studio suisse Giant Software depuis 2008, les jeux Farming Simulator fascinent des millions d’agriculteurs et d’agricultrices virtuelles. Farming Simulator est depuis longtemps bien plus qu’une simple simulation de conduite de tracteur dans les champs. Les jeux de la série tendent aujourd’hui vers la simulation économique et de construction.

En bref, il s’agit de reprendre l’exploitation d’une ferme et de cultiver ses champs. Pour cela, on peut acheter ou louer des centaines de machines et engins de marques réelles. Les fans de Fendt, John Deere et autres pourront donc continuer à se régaler en labourant, cultivant, semant et récoltant.

Enfin une map asiatique

Comme de coutume, la sortie d’un nouveau jeu est accompagnée de nouvelles cartes. FS25 introduit une nouvelle map européenne, une américaine et, première dans le jeu, une map asiatique. Hutan Pantai capture l’ambiance d’une grande ville asiatique et la transpose avec succès dans le petit nid portuaire du jeu.

Je pénètre pour la première fois dans la petite ville de nuit et j’ai l’impression d’avoir été propulsée dans Cyberpunk 2077 et ses ruelles étroites éclairées par des enseignes au néon clignotantes. Je ne m’attendais pas à ça, mais j’adore. Sinon, il ne se passe pas grand-chose, les PNJ sont rares, mais ça ne me choque pas. Après tout, les villes animées ne sont pas la compétence principale d’un simulateur agricole.

Les deux autres nouvelles maps valent également la peine d’être visitées, Giants n’est pas avare de détails. Dans la ville est européenne de Zielonka, les cigognes cliquettent du haut de leurs nids et le paysage est ponctué de vieux moulins à vent et de bâtiments en préfabriqué. Sur la carte américaine Riverbend Springs, je suis contente de trouver un bac permettant effectivement de traverser la rivière.

Pas de grande révolution côté gameplay

Farming Simulator 22 avait apporté de grandes nouveautés à la série de jeux avec les chaînes de production et un calendrier intégrant les saisons dans le jeu. FS25 reprend tout cela sans apporter de grandes modifications. Giants s’attaque plutôt à des détails comme l’aspect visuel et améliore des fonctions existantes.

Avec l’ajout de la carte asiatique, le studio introduit également la riziculture et l’irrigation des champs. Une pompe installée dans la rizière permet d’avoir toujours suffisamment d’eau pour les plants. Je dois toutefois allumer la pompe tous les jours pour qu’elle fonctionne. Je trouve un peu dommage que la pompe fonctionne si simplement et ne requiert ni raccord à l’électricité ni à l’eau.

En plus du riz, il y a trois nouvelles plantes à cultiver : les épinards, les pois et les haricots nains. Ces nouvelles cultures n’apportent cependant aucune nouvelle mécanique. Côté animaux aussi, on a quelques nouveautés avec l’introduction des chèvres et des buffles. Enfin,FS25 offre quelques nouveaux bâtiments de production, comme la conserverie et l’usine de transformation de pommes de terre.

Les missions de construction de la DLC « Platinum Expansion » de FS22 sont aussi disponibles dans FS25. Sur chaque carte, je peux aider la ville dans ses projets de construction en transportant les matériaux nécessaires de la scierie au chantier. À Hutan Pantai, par exemple, il y a un grand chantier de construction de temple.

Giants a également ajouté de nouvelles serres dans lesquelles je peux faire pousser des champignons et des plants de riz. J’aime embellir ma ferme et les nouvelles serres m’offrent encore plus de liberté pour aménager mon exploitation.

Météo, eau et salissures

Les graphismes et la physique ont été considérablement améliorés. Farming Simulator tourne sur le moteur Giants Engine. Une nouvelle version de ce dernier polit les graphismes et rend FS25 plus réaliste. La brume matinale et la lumière la transperçant sont magnifiques. Lorsque le ciel est nuageux, on peut désormais voir les ombres des nuages traverser le paysage. C’est tout simplement superbe.

C’est encore plus amusant sous la pluie : lorsque je roule un certain temps dans un champ mouillé, la boue s’accumule dans le profil de mes pneus. Après quelques mètres sur la route, la saleté se détache lentement. C’est impressionnant, tout comme les flaques d’eau qui se forment sur la route lorsqu’il pleut et dans lesquelles se reflètent les environs.

Jusqu’à présent, Giants avait ignoré la physique de l’eau, bien que les rivières et les lacs existent depuis longtemps. L’eau ne réagissait tout simplement pas à ma présence ou à celle de mon tracteur. Dans FS25, je vois des éclaboussures et des ondes se former à la surface de l’eau lorsque je traverse la rizière ou la plage avec mon tracteur.

Des bébés animaux adorables

Sinon, Giants a introduit trois modèles d’âge pour chaque espèce animale. C’est un changement purement visuel qui n’a aucun impact dans la gestion du cheptel, mais il est bienvenu, car dans l’opus précédent, les porcelets fraîchement nés ressemblaient à des animaux adultes. Dans FS25, je suis tout de suite tombée amoureuse des adorables jeunes animaux.

Dans FS25, je peux interagir avec quelques PNJ. Ils se trouvent à différents endroits de la map et se contentent de m’attendre. Lorsque je m’adresse à eux, ils me racontent de vieilles histoires en anglais, m’expliquent le fonctionnement du jeu comme un tutoriel parlant et me confient parfois des missions.

Giants parle « d’apprendre à connaître ses voisins ». C’est un bon début, mais je pense que la fonction mérite d’être développée dans les prochains jeux. Les PNJ qui restent immobiles et se lancent dans un grand monologue à la moindre interaction, c’est un peu dépassé.

« Farming Simulator 25 » est sorti le 12 novembre 2024 sur PC, Mac, PS5 et Xbox Series X/S et m’a été mis à disposition par le studio Giants Software.

Bilan

Un gameplay quasi inchangé, mais sublimé

Farming Simulator 25 est un simulateur incroyablement polyvalent offrant des possibilités presque infinies pour créer sa propre exploitation agricole ou forestière. Le jeu autonome saura séduire toutes celles et ceux qui se verraient bien à la tête d’une exploitation virtuelle. Je ne connais pas de simulateur agricole plus complet et plus beau.

Pour moi, la mise à niveau par rapport à l’opus précédent en vaut la peine, même si, côté gameplay, le nouveau jeu n’apporte pas beaucoup de changements. Je ne peux cependant pas envisager de m’en passer pour continuer à exploiter ma ferme virtuelle. FS25 offre de nouveaux contenus, tels que de nouvelles variétés de fruits, d’animaux ainsi que de nouvelles cartes, mais je ne trouve pas ces contenus décisifs, car la communauté se charge de toute manière de les ajouter avec des mods. Le nouveau moteur de jeu du studio apporte toutefois un grand réalisme aux graphismes du jeu et je serai bien incapable de revenir en arrière.

Le prochain opus nous offrira peut-être de nouveaux éléments de gameplay. En attendant, j’apprécie les éclaboussures de boue dans le profil de mes roues et la brume sur mes champs.

Pro

  • nouvelles plantes et productions, nouveaux animaux et produits
  • jeunes animaux adorables
  • premiers pas vers un véritable système d’irrigation
  • graphismes réalistes grâce à la physique et aux événements météo

Contre

  • bordures des champs et des traitements encore anguleuses
  • peu de nouveautés de gameplay
Photo d’en-tête : Debora Pape

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