Le grand dans le chlyne

L'écrivain dialectal Alex Kurz fait dans ses histoires quelque chose qui est tout sauf évident dans notre quotidien : au lieu de se détourner des autres, il se tourne vers eux. Il existe de nombreuses façons de s'isoler de son environnement. Les bouchons d'oreilles et la presse gratuite sont omniprésents et nous incitent à ne pas prêter trop attention aux rires, aux conversations, aux préoccupations ou simplement à la présence des gens autour de nous. Les histoires de Kurz ne parlent ni de stars ni de lieux exotiques. Il écrit sur des personnes qui nous ressemblent, il décrit des situations que nous pouvons vivre et ressentir, car elles relèvent de notre quotidien, et il le fait dans une langue qui nous est familière et proche. Lorsque Alex Kurz écrit sur le chômage, l'amitié, la peur, la communauté ou la solitude, nous, en tant que lecteurs, sommes immédiatement plongés dans des situations qui nous concernent directement. La langue de ces histoires est authentiquement simple et portée par un sens sûr du rythme. Cela rend ces textes dialectaux faciles à lire et surtout agréables à écouter. En lisant, j'ai été émerveillé, j'ai souri, j'ai réfléchi et j'ai encore une fois appris qu'il ne faut pas grand-chose pour se sentir porté pendant quelques heures. Parfois, un bon livre suffit. "Ds Grosse im Chlyne" est justement un de ces livres.

Contenu :
Printemps : Ds Grosse im Chlyne, Oschtermäss, Der alt Bank
Été : Der Baloon, Lehre schwümme, Summertröim
Automne : Früchtli, Wis eim so geit, E herti Nuss
Hiver : Ds rote Lämpli, Wiehnachtschind, Was weis i ?.