Such nach dem Namen des Windes

Dans ses poèmes, Martynova est une anarchiste sauvage. Les poèmes sont des messages dans des bouteilles, comme nous le savons depuis Mandelstam et Celan. Ce message est chant et prière, protocole et analyse. Dans l'idéal, elle exprime ce qui reste autrement non dit et marginalisé. Olga Martynova travaille en tant que poétesse en étant consciente du riche héritage laissé par l'art avant-gardiste du XXe siècle. En même temps, elle ne renonce pas aux traditions plus anciennes et se réfère, par exemple, à la Comédie de Dante, l'une des principales sources de la poésie européenne, née du chagrin pour une femme décédée. Les poèmes d'Olga Martynova laissent de la place pour le chagrin et la guerre, pour l'interrogation et la colère, mais aussi pour le quotidien et l'admiration du monde. Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, elle écrit sa prose en allemand et ses poèmes en russe. Depuis la mort de son mari, le poète Oleg Jurjew, elle n'écrit plus en langue russe.