Nils geht

Auteurs, victimes et la majorité silencieuse. Lorsque les gens agissent en groupe, des stratifications sociales émergent rapidement. Il y a ceux qui donnent le ton et ouvrent la voie, ceux qui attirent l'attention dans leur ombre, les bruyants, et les stratèges discrets. Certains sont des observateurs silencieux, tandis que d'autres se tiennent à l'écart. Puis il y a les paillassons, les cibles, qui sont utilisés pour compenser ce qui manque ailleurs. Ces regroupements se retrouvent également dans la communauté de classe d'une école publique, une image miniature de la société. Ici, ce sont "les terribles quatre" : principalement des enfants de parents riches, habitués à tenir les rênes, à être au sommet, et à afficher une froideur émotionnelle. Ils ont une victime claire : Nils. Il y a aussi Sara, qui se trouve entre les deux, voulant se sauver et restant silencieuse alors qu'elle devrait parler. Qui porte quelle responsabilité ? Où s'arrête l'autoprotection et où commence le courage moral ?

Ce sont les grandes questions sociales et les problèmes complexes des interactions sociales que Gabi Kreslehner aborde habilement dans son nouveau roman pour jeunes. Elle interrompt le fil de l'histoire avec des interrogatoires de psychologues policiers, préfigurant où l'intrigue mènera finalement tout en offrant des aperçus sensibles sur l'état mental et les motivations des jeunes. Cela montre à quel point le courage peut être difficile, à quel point les mots peuvent blesser profondément, et ce qui est finalement le moteur de tout : le désir d'amour, de reconnaissance et de respect.

On ne peut presque rien fuir.

Conseils : systèmes et processus sociaux, le pouvoir et la force des mots. Récompenses : En septembre 2021, le titre a reçu le label KIMI pour la diversité dans les livres pour enfants et jeunes.