Mit geballter Faust in der Tasche

Avec ces textes, des activistes suédois ont lancé un premier débat vif sur le classisme à gauche. Ce recueil réunit des approches autobiographiques d'activistes de gauche en Suède sur le thème de la classe. En plus des exclusions et des barrières, la question de l'autorité d'interprétation est abordée. Par exemple, Frederic Carlsson-Andersson décrit dans le texte "Au lieu de Che Guevara" que la classe n'est qu'un concept difficile à saisir d'un point de vue privilégié, tandis que "d'en bas", elle représente une réalité directement vécue, souvent douloureuse. La description des mondes d'origine des auteurs ne suit pas un regard déficitaire, mais souligne la solidarité et la connexion, sans romancer. La classe est une expérience incarnée, un vécu de honte et un déclencheur de colère. Les expériences des auteurs montrent que la classe n'est pas une relation d'inégalité unique, mais doit être pensée en lien avec le racisme et le sexisme. Pas dans le sens d'une simple addition, mais comme des expériences spécifiques dont les descriptions échappent constamment aux logiques dominantes. Cette recherche de mots et d'images pour exprimer son propre vécu trouve par exemple une expression lyrique dans le poème "Avec des doigts écartés sur les touches" d'Asimina Diamanti. Avec une préface de Francis Seeck et d'autres.