Moral ohne Bekenntnis?

Dans le discours social et dans la perception des médias, l'Église et la théologie apparaissent principalement lorsqu'il s'agit des fondements moraux de la vie en commun. Elles s'expriment dans des prises de position publiques, par le biais de paroles sociales ou de mémoires. Les exemples actuels sont les débats sur la crise des réfugiés, l'euthanasie, l'éthique sexuelle, le changement climatique, le capitalisme financier. Face à cette tendance, l'Église et la théologie devraient moins chercher à normaliser les comportements qu'à renforcer la capacité à former son propre jugement sur les questions éthiques. C'est un malentendu sur soi-même si les Églises se considèrent comme des agences morales. Les contributions de ce volume veulent entre autres donner des réponses aux questions suivantes : Comment la prétention à la vérité de l'Évangile se situe-t-elle par rapport à la transmission de valeurs dans et pour cette société ? L'Eglise et la théologie sont-elles tentées d'ignorer la pertinence de l'éthique ?