Kursbuch 216

"Adaptation" a une mauvaise réputation. Ceux qui s'adaptent se conforment plutôt que de poser eux-mêmes des accents. C'est presque un mot d'injure, presque un synonyme de lâcheté, en tout cas de passivité. Le manuel exige donc : Adaptez-vous ! Car l'adaptation n'est passive qu'à première vue. Presque tous les articles de ce manuel soulignent que l'adaptation est un processus extrêmement complexe. Il devient clair : nous sommes déjà toujours adaptés ! Et même lorsque nous accédons activement aux choses et que nous ne voulons pas être adaptés, il est nécessaire de s'adapter aux circonstances. Sans comportement adaptatif et stratégies adaptatives, il n'y a pas de dépassement de l'adaptation. Cela est clairement visible dans l'article de Joachim Müller-Jung, qui explore les possibilités et les limites de l'adaptation humaine aux conséquences du changement climatique. Frauke Kreuter, quant à elle, se demande comment l'intelligence artificielle et la société interagissent. Hans-Otto Thomashoff montre que les conflits, les schémas binaires, les distinctions ami/ennemi, en fait toute interaction sociale, sont toujours liés à des efforts d'adaptation mutuels qui peuvent se stabiliser au point de ne laisser aucune issue. Sibylle Anderl attire l'attention sur des formes non linéaires de formation d'ordre, sur des boucles de rétroaction et sur le fait qu'il y a une augmentation de la complexité qui est presque une loi naturelle de l'évolution. La paléoclimatologue Madeleine Böhme montre enfin qu'il y a eu dans l'histoire de la Terre plusieurs phases de réchauffement et comment celles-ci se comparent à celle actuelle d'origine humaine. La question intermédiaire cette fois était : À quel point êtes-vous adapté ? Réponses de Katharina Berger, Juliane Engel, Suzanna Randall, Irmhild Saake, Philipp Staab et Olaf Unverzart.