Kapitalismus und Todestrieb

Ce que nous appelons aujourd'hui la croissance est en réalité une excroissance, une tumeur cancéreuse qui détruit l'organisme social. Avec une vitalité inexplicable et mortelle, ces excroissances se propagent et prolifèrent sans fin. À partir d'un certain point, la production n'est plus productive, mais destructive. Le capitalisme a depuis longtemps franchi ce point critique. Ses forces destructrices engendrent non seulement des catastrophes écologiques ou sociales, mais aussi mentales. Les effets dévastateurs du capitalisme suggèrent l'existence d'un instinct de mort. Après que Sigmund Freud a d'abord introduit cet instinct de manière hésitante, il avoue qu'il ne peut penser autrement, car l'idée de l'instinct de mort a acquis une telle puissance sur lui. Il semble également que penser le capitalisme ne soit plus possible sans l'acceptation de l'instinct de mort.