In fünf Jahren laufe ich Marathon

Dans l'avant-propos, Veronika König écrit ce qui suit sur le thème de ce livre positif concernant sa vie avec le ME/CFS : "En tant que formatrice qualifiée, je suis une bonne analyste de la course, mais je n'ai jamais couru de marathon. J'étais une marcheuse - une marcheuse très rapide. Dès que j'en avais l'occasion, je chaussais mes baskets et je parcourais mon itinéraire de 8,5 km. Plusieurs fois par semaine, souvent avec d'autres, parfois seule. Sur ces chemins, je réfléchissais à des idées, résolvais des problèmes, fixais des objectifs et des plans, ou simplement je lâchais prise. J'ai cinquante ans et je fais face maintenant aux décombres de ma vie. J'ai toujours été une 'faiseuse'. Les problèmes représentaient pour moi des défis. Une idée née était généralement mise en œuvre immédiatement, ou du moins quand le moment était venu. Maintenant, je cherche comment passer ma journée sans m'effondrer. J'ai le ME/CFS, l'encéphalomyélite myalgique, également connue sous le nom de syndrome de fatigue chronique. Que cette désignation ne soit pas tout à fait correcte - j'en parlerai plus tard. Le jour où j'ai décidé d'écrire ce livre, je célébrais le premier anniversaire de mon dernier jour de travail. Il y a un an et une semaine, je venais de déménager de mon bureau au bureau voisin. Je faisais de la place pour une nouvelle employée. Je triais mes affaires, accumulées au fil des ans. Je plaisantais en disant que c'était mon dernier déménagement et que je prendrais ma retraite dans ce bureau - donc dans 9 ans - et que je devais donc faire un grand nettoyage. Quelques jours plus tard, un mercredi, je suis allée travailler le matin sans savoir que ce serait mon dernier jour de travail. Ce jour-là, je me suis battue, déjà pratiquement incapable de travailler, avec les larmes toute la journée, mais je ne savais pas ce qui m'arrivait. Cela faisait déjà un certain temps que je me sentais de plus en plus mal, jusqu'à ce que ce jour-là soit celui de l'effondrement total...".