L'Evangile selon Judas

Judas et Jésus me rappellent ma vie, qui ressemble à une forêt sombre. Je me sens momentanément aliéné par le respect puis par la curiosité. Ma vocation est insaisissable. Un par un, mes poèmes me quittent et disparaissent, pourtant je ressens toujours le besoin d'écrire des souvenirs avec les mots de plusieurs poètes en anglais, au bord du monde, traversant ma conscience, des deux visibles. Je ne sais pas d'où vient cette voix ; j'écris, puisant dans les fourrés obscurs, sur les chemins à la fin de la vie, où il serait agréable d'être une bête et de posséder aussi la connaissance.