Ethischer Materialismus

La normativité de la nature humaine est aujourd'hui un sujet central de la philosophie. Contrairement aux voix néo-aristotéliciennes et hégéliennes qui dominent les discussions actuelles, l'étude de Philip Hogh part de la souffrance humaine en tant qu'expérience fondamentale pour les êtres humains en tant qu'êtres de genre conscients et objectifs. La souffrance est comprise comme une exigence des êtres humains pour une autre vie. Pour expliquer cette idée directrice de l'enquête, un accès méthodologique à la souffrance humaine est d'abord développé en se référant au concept d'histoire naturelle d'Adorno, qui conçoit la capacité à souffrir comme une détermination naturelle liée à la corporalité des êtres humains, tandis que la souffrance factuelle est toujours comprise comme la souffrance de certains êtres humains sous des formes de vie historiquement et socialement changeantes. En dialoguant avec Aristote, le naturalisme éthique, Hegel, Marx, la psychanalyse et des positions socio-philosophiques contemporaines, une théorie critique de la souffrance est élaborée, qui déduit la nécessité de son changement pratique à partir de la détermination de ses objets. Le point de fuite normatif de ce matérialisme éthique réside donc dans l'abolition de la souffrance inutile.