Déflagration

Depuis 2004, l'artiste suisse Bernard Garo travaille sur un projet extrêmement ambitieux : ARIL. Cet acronyme regroupe les initiales des villes portuaires : Alexandrie, Reykjavik, Istanbul et Lisbonne. Il voyage dans ces villes, les explore, les photographie, les dessine, s'inspire de leurs couleurs et représente magnifiquement les éléments caractéristiques de ces lieux, leur culture, leur beauté, mais aussi leur vulnérabilité. Trois d'entre elles ont été frappées à plusieurs reprises par des tremblements de terre. Et c'est là que l'artiste ajoute le Cervin, l'incarnation majestueuse des plaques tectoniques qui se frottent depuis des millions d'années. Le Cervin se situe géographiquement au centre de ces villes et a également été le point de départ du projet. Tous ces lieux partagent quelque chose de magique. La peinture de Garo peut également être perçue comme un acte de résistance contre la normalisation, la perte de notre culture et l'indifférence, accompagnée de textes d'historiens de l'art, de philosophes, d'architectes, de politologues, d'historiens, d'archéologues, de géologues et de poètes.