Briefe aus Italien

Lorsque Karel Čapek se rend en Italie, ce n'est pas principalement pour suivre des sentiers touristiques. Il se promène sans plan, sans idées préconçues. Mais tout lui semble digne d'être vu, et les choses et les gens se révèlent à lui naturellement. En dehors des sentiers battus, il découvre des beautés, des douceurs et des merveilles à couper le souffle.

S'approcher le plus possible des choses, toucher tout au moins du doigt, parcourir le monde de la main – c'est sa manière de voyager. Ainsi, il voit dans le petit le grand et, à côté de l'élévation, le comique. À Venise, il n'est pas prêt à éclater en tempêtes d'enthousiasme ; à Ravenne, les fascistes en uniforme lui rappellent des ramoneurs ; et à Florence, il observe non pas les œuvres d'art, mais les étrangers qui défilent plus ou moins pieusement à travers les musées.

Cependant, Čapek n'est ni un détracteur ni un ignorant de l'art, mais un initié. Ainsi, ce volume transmet certaines réflexions qui demeurent pertinentes même cent ans plus tard.