Als wäre das alles gestern geschehen / Jako by se to všechno stalo včera

En mai 2020, à l'occasion du 75e anniversaire de la fin de la guerre, près de 1 000 survivants de la persécution nazie en République tchèque ont été contactés par le Fonds d'avenir germano-tchèque et invités, entre autres, à lui confier leurs souvenirs personnels et leurs croyances. Certaines des réponses, reçues sous forme de lettres, d'e-mails, d'essais, de livres et d'enregistrements audio, ont été utilisées pour ce livre. Les portraits de Karel Cudlín, accompagnés de citations des survivants, illustrent 22 histoires de vie personnelles, représentant d'innombrables autres. Ce qui les unit, c'est que leurs protagonistes, jeunes à l'époque, ont dû faire face à des expériences traumatisantes qui restent incompréhensibles même plus de 75 ans plus tard. Ils ont enduré les camps de concentration d'Auschwitz et de Theresienstadt, survécu à l'extermination de Lidice, et certains ont vu leurs parents abattus sous leurs yeux, exécutés en tant que résistants ou morts dans les camps. À ce jour, les survivants sont hantés par ces traumatismes. Pourtant, leurs souvenirs révèlent une étonnante absence de résignation. Radka Denemarková, l'une des auteures contemporaines tchèques les plus connues, qui a exploré les souvenirs des persécutés, s'est inspirée de ces témoignages pour rédiger un essai remarquable sur l'Holocauste, la société moderne et les mécanismes de pouvoir qui lui sont inhérents. Elle s'efforce de remettre en question les habitudes quotidiennes. « Comme si c'était hier » soulève des questions sur le présent et l'avenir, sur le « Que faire ensuite ? », non seulement dans le contexte germano-tchèque.