Test de produit

Test de la Pixel Watch 3 : la taille compte

Philipp Rüegg
9/9/2024
Traduction : Marie-Céline Berthou

La troisième édition de la Pixel Watch est sortie en deux tailles et propose des améliorations pour la course à pied. La montre connectée, déjà excellente, n’en est que meilleure.

À l’intérieur, les changements sont moins flagrants. Si vous espériez retrouver la puce Tensor de Google dans cette montre connectée, c’est raté. C’est encore une puce Qualcomm avec un coprocesseur Cortex qui alimente la Pixel Watch.

La Pixel Watch 3 est désormais compatible UWB (ultra large bande) qui permet une localisation plus précise et facilite le déverrouillage du smartphone. En réalité, ce n’est pas vraiment plus rapide ou plus fiable qu’avec la Pixel Watch 2. Je me surprends encore à déverrouiller de temps à autre temps mon smartphone avec le scanner d’empreinte digitale, parce que c’est plus rapide que d’attendre le déverrouillage automatique.

Parmi les fonctions pratiques, citons l’aperçu en direct de l’appareil photo pour le déclenchement à distance, la commande de la télé (à condition que Google TV soit disponible), les appels téléphoniques, les avertissements de chute ou les appels d’urgence.

Les cadrans sont encore plus beaux sur grand écran

Je n’ai jamais compris les jérémiades envers la petite Pixel Watch. Peut-être qu’elle ressemblerait à un jouet si j’avais des avant-bras de bûcheron, mais vu la taille moyenne de mes poignets, elle semble tout à fait normale. Le nouveau modèle de 45 mm ne paraît pas franchement plus gros et n’est pas non plus trop imposant pour le poignet de ma femme.

En revanche, l’écran plus large et ses plus grandes icônes me sautent tout de suite aux yeux. Tout devient plus facile à manipuler, de l’écran de verrouillage à la navigation dans l’appli en passant par les raccourcis des cadrans. Cela s’explique aussi par la puissance légèrement plus élevée de la puce et donc la réactivité accrue de la montre. Mais surtout, je suis plus précis sur cette surface un peu plus grande.

Google a conservé le design rond. Le modèle 45 mm semble toutefois un peu plus plat à cause de sa plus grande surface, mais j’aime bien. Pour le reste, la Pixel Watch 3 est intemporelle et sobre, comme ses prédécesseurs.

Les cadrans interactifs restent pour moi un atout majeur. Mon préféré s’appelle « active » et se compose de cinq champs paramétrables. Je choisis d’afficher les pas, la météo et la date, ainsi que des raccourcis vers les entraînements et l’accueil Fitbit. J’aime bien que le cadran soit fonctionnel et pas juste là pour faire joli.

Tous les matins, je reçois un « morning brief » qui récapitule ma forme physique, mon sommeil et la météo de la journée à venir. Comme la plupart des éléments fitness d’une montre connectée, l’intérêt est pour moi tout relatif, mais je lis toujours volontiers le résumé.

Comme je cours plusieurs fois par semaine, j’avais hâte de voir les fonctions « Advanced Running » annoncées. J’y reviendrai un peu plus bas.

La couronne me mène à la liste des applis ou au Google Wallet si j’appuie deux fois dessus. Le bouton au-dessus n’est toujours pas configurable (à moins d’une application spéciale). Il ouvre l’aperçu des applis utilisées récemment et ouvre la plus récente après deux appuis. Un appui long réveille le Google Assistant. Même l’Apple Watch offre davantage de possibilités de configuration...

La navigation est un chouïa plus rapide que sur la Pixel Watch 2, mais il faut dire que j’utilise cette dernière depuis bientôt un an. On verra combien de temps la Pixel Watch 3 tient le rythme. Certaines applications, comme Google Wallet, démarrent encore trop lentement pour moi. Surtout quand je dois attendre que les cartes de fidélité chargent en plus des cartes de paiement.

La Pixel Watch 3 fournit de nouveau une analyse détaillée et fiable du sommeil. Il faut la porter 14 jours de suite (dans le même mois !) pour établir un profil de sommeil. Je n’aime décidément pas dormir avec une montre et ce modèle agrandi me gêne encore plus. Je préférerais la poser sur sa station de charge pendant la nuit.

Désormais, la Pixel Watch 3 active automatiquement le mode sommeil qui éteint l’écran et le désactive le matin. Mais il faut généralement attendre trop longtemps pour que le mode s’active. De toute façon, je suis obligé de l’allumer manuellement si je veux éviter d’aveugler ma femme.

Le déroulé de la séance demande un peu d’habitude. Ça commence par l’aperçu dans l’application pour smartphone Fitbit... Je ne comprends pas quels intervalles sont à répéter. J’ai montré l’appli à d’autres sportifs qui n’ont pas compris non plus. Il faut donc aimer les surprises avant de lancer une séance sur la montre.

L’avantage, c’est que je peux ajuster, échanger ou supprimer n’importe quel élément. Et si je dépasse le temps imparti, la montre continue à me surveiller normalement.

Hormis ce manque de clarté, les programmes sont bien conçus, tout comme les analyses à la fin. L’accent est pour l’instant clairement sur la course, j’obtiens des informations ultra-détaillées sur mes sorties avec la longueur de mes foulées, leur fréquence ou encore le temps de contact au sol. Au bout de dix, je reçois même une analyse de ma technique de course. Je n’ai hélas pas eu le temps d’en faire autant !

En revanche, l’appli Fitbit du smartphone me plaît beaucoup moins. Elle est jolie mais manque de clarté. Je préfère encore et toujours comparer mes sorties sur Strava où je n’ai qu’un clic ou deux à faire pour obtenir les infos qui m’intéressent. J’ai de nouveau installé les deux applications puisqu’on peut les synchroniser.

Remettons les pendules à l’heure

La Pixel Watch 3 fait beaucoup de choses correctement, mais il y a toujours des choses à améliorer. Par exemple, les alertes vocales sont soit actives, soit inactives, alors que j’aimerais les activer uniquement en entraînement fractionné pour connaître mon pouls. Je n’ai pas besoin d’entendre mon temps au kilomètre à chaque kilomètre, une petite vibration me suffit.

De plus, les valeurs de pouls sur Strava sont pour l’heure complètement fausses, la synchronisation entre Fitbit et Strava est à la rue.

Sinon, la montre détecte toute seule lorsqu’elle est immergée et verrouille l’écran. C’est super, mais je préférerais que ça fonctionne aussi sous la douche parce qu’actuellement, les gouttes et les projections d’eau continuent de se promener tranquillement dans les menus et les applications.

La Pixel Watch 3 a été mise à ma disposition par Google pour ce test. Elle est disponible depuis le 10 septembre

Bilan

Mise à niveau géniale, surtout pour les coureurs

La Pixel Watch 3 conserve son design intemporel mais sobre, tout en se modernisant de l’intérieur. C’est au niveau du logiciel que Google fait le plus de progrès. L’appli Fitbit fournit des informations encore plus précises sur la santé, la sollicitation cardiaque et le score fitness. Tout ça, c’est bien sympathique, mais la Pixel Watch 3 reste pour moi un gadget, comme toutes les autres montres connectées que j’ai testées. Mais toutes ces données et analyses m’incitent assurément à me préoccuper davantage de ma santé et de ma forme physique… Et ce n’est jamais perdu.

Les athlètes ambitieux tireront sans doute davantage parti de toutes ces informations, d’autant plus qu’ils bénéficieront de séances d’entraînement sur mesure. Vous pouvez aussi créer les vôtres – tant qu’il s’agit de course à pied, puisque les autres sports sont délaissés.

À part ça, le plus gros changement se trouve au niveau de la taille de l’écran. Le nouveau modèle 45 mm est plus facile à manipuler et est plus lisible. La montre n’est cependant pas encombrante, même sur les poignets fins. Selon le modèle, il vous faudra tout de même débourser jusqu’à 500 francs suisses/euros.

Si vous possédez déjà une Pixel Watch 2, la mise à niveau ne vaut le coup que si vous recherchez un plus grand écran ou souhaitez intensifier vos sessions de footing. Si vous vous promenez encore avec la première Pixel Watch, la troisième édition offre suffisamment d’atouts pour justifier le changement.

Pro

  • deux tailles au choix
  • commande intuitive
  • données et analyses détaillées sur la santé
  • programmes d’entraînement personnalisés
  • entraînements de course à pied personnels

Contre

  • la batterie ne tient même pas deux jours
  • pas de puce Tensor
  • de nombreuses fonctions ne sont utiles qu’aux coureurs
  • de nombreuses fonctions et données sont cachées derrière le paywall Fitbit

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Enfant, je n’avais pas le droit d’avoir de console. Ce n’est qu’avec l’arrivée du PC familial 486 que le monde magique des jeux vidéo s’est ouvert à moi. Aujourd’hui, je compense largement ce manque : seuls le temps et l’argent m’empêchent d’essayer tous les jeux qui existent et de remplir mon étagère de consoles rétro rares. 


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