N'oubliez pas de nettoyer la chaîne
25/5/2020
Poussière, boue, humidité, sel ; les dents des pignons ne sont pas les seules à user la chaîne, les ravages du temps aussi. Une raison suffisante pour l'entretenir régulièrement et la remplacer à temps.
À chaque tour de pédale, des forces énormes s'exercent sur chaque maillon. Néanmoins, cette construction ingénieuse est tellement robuste qu'elle est la référence en matière de transmission pour vélos depuis la fin du XIXe siècle. Même si l'entraînement par courroie arrive doucement, je suis presque prêt à parier que vous avez un vélo à chaîne dans votre cave. Et si vous n'avez pas fait attention à elle pendant un certain temps, il est temps d'y remédier.
Déterminer l'usure
Avec le temps, les liens entre les différents maillons s'usent. La chaîne est ainsi plus longue et finie un jour par être en fin de vie. Puis elle déraille, ne tient plus correctement en place ou finit même par casser. Dans tous les cas, les pignons et les plateaux peuvent être endommagés et il sera beaucoup plus coûteux de remettre votre vélo en état. Il existe des outils simples pour mesurer l'usure. Ils indiquent de combien de pour cent la chaîne s'est déjà allongée.
Nettoyer la chaîne
La chaîne est encore bonne ? Super ! Pour qu'elle le reste le plus longtemps possible, il faut la garder propre. Moins il y a de frottements, moins il y a d'usure. Logique. Si vous roulez par tous les temps comme moi et que le nettoyage n'est pas toujours consciencieux, c'est la misère noire.
Les avis divergent sur la meilleure façon de faire du bien à sa chaîne. Certains ne jurent que par la version minimaliste avec un chiffon qui ne bouloche pas et quelques gouttes du produit miracle WD-40. D'autres utilisent l'arsenal complet, dispositif de nettoyage de la chaîne et brosses spéciales inclus. Une chose est sûre : évitez les produits de nettoyage fortement dégraissants. Ces derniers éliminent la couche protectrice entre les maillons de la chaîne. Il convient de la préserver autant que possible. Mais, avant de remettre du lubrifiant, il faut enlever la saleté.
J'utilise un nettoyant pour chaîne pour ramollir les saletés. J'enlève la crasse coincée entre les pignons avec une clé Allen ou un tournevis. Pour les finitions, j'ai fabriqué un outil spécial à partir de deux vieilles têtes de brosse à dents électrique et d'une pince. Bien sûr, vous pouvez aussi coller deux brosses à dents manuelles et faire passer la chaîne entre. Une fois la saleté enlevée, rincez la chaîne à l'eau et séchez-la avec un chiffon qui ne laisse pas de peluches.
Lubrifier
Lorsque la chaîne a été soigneusement nettoyée et séchée, il est temps d'appliquer le film lubrifiant nécessaire. Cela permet de maintenir un faible frottement et de garantir que la chaîne puisse glisser sur les dents. Un bon lubrifiant réduit l'usure et protège de la rouille. En même temps, il doit retenir peu de saletés, s'étaler de manière optimale et être facile à utiliser.
Le lubrifiant sec (dry lube) s'évapore partiellement et laisse une fine pellicule de cire sur la chaîne. Ce dernier ne retient pas la saleté et a ses avantages dans des conditions sèches ou poussiéreuses. En revanche, il ne résiste pas très bien à la pluie et doit être appliqué plus fréquemment qu'un lubrifiant humide (wet lube). Seul inconvénient de ce dernier, la saleté et la poussière s'y collent. En revanche, il protège mieux contre l'humidité. Si vous roulez de manière sportive et en tout-terrain, choisissez le lubrifiant en fonction des conditions météorologiques et, avec le temps, vous trouverez votre propre formule magique.
Je n'ai pas la prétention de juger, d'autres l'ont fait après des tests détaillés en laboratoire. Les testeurs de Radfahren.de, ont élu le vainqueur du test, l'huile de chaîne F100. Les produits Muc-Off se sont très bien comportés en termes de lubrification et de protection contre l'usure.
Les huiles céramiques sont censées offrir aux paresseux un peu plus de longévité et des intervalles de maintenance plus longs pour un bon prix. Elles contiennent des nanoparticules qui minimisent l'usure. Bien sûr, il y a aussi de soi disant huiles tous temps et, pour ceux qui font attention à l'environnement, des lubrifiants biodégradables. Il n'existe pas de produit idéal pour toutes les conditions. Mais, si vous prenez régulièrement soin de votre chaîne, vous vous en sortirez.
Aérosol ou burette ? Comme si le choix n'était déjà pas assez difficile, cette question se pose aussi lors de la sélection. Les aérosols sont faciles à utiliser et ont une très bonne capacité de pénétration, ce qui assure une bonne répartition entre les maillons de la chaîne. Mais vous courrez aussi le risque que le lubrifiant se retrouve là où il ne devrait pas être. Comme sur les plateaux, les disques de frein ou les flancs de freinage. Les huiles sont un peu plus laborieuses à manipuler, mais vous pouvez les appliquer avec une grande précision sans avoir à vous soucier d'en mettre partout. La meilleure façon est de suivre la devise « moins, c'est plus ».
Il s'agit de lubrifier les articulations des maillons de la chaîne. Appliquez l'huile goutte à goutte sur l'intérieur de la chaîne directement sur les attaches en la faisant tourner lentement. Vous devez veiller à ce que la chaîne soit aussi droite que possible. L'excès de lubrifiant peut être retiré avec un chiffon sec. Astuce : une vieille chaussette est bien adaptée pour laisser passer la chaîne. Si vous utilisez un lubrifiant humide et que l'extérieur de la chaîne devient trop huileux, vous obtiendrez rapidement une nouvelle couche de saleté sur celle-ci. Et il vous faudra recommencer depuis le début. Quoi qu'il en soit, la recherche du « bon » entretien est une histoire sans fin et les options sont au moins aussi nombreuses que les lubrifiants. L'essentiel est d'y penser régulièrement !
Michael Restin
Senior Editor
Michael.Restin@digitecgalaxus.chÉcrivain amateur et père de deux enfants, j’aime être en mouvement et avancer en équilibre sur le chemin sinueux de la vie de famille. Je jongle avec plusieurs balles et il m’arrive parfois d’en faire tomber une. Il peut s’agir d’une balle, ou d’une remarque. Ou des deux.
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