L’édition collector de « Ghost of Yotei » vaut-elle le coup ?

Domagoj Belancic

13/10/2025

Traduction : Martin Grande

Photos: Domagoj Belancic

J’ai examiné « Ghost of Yotei » Collector’s Edition de très près. Le coffret collector vaut-il son prix onéreux de près de 300 francs suisses ou euros ?

Nota bene : à la fin de cet article, vous pouvez gagner l’édition collector « Ghost of Yotei » de ce test.

Les éditions collector sont parfois étranges. Objectivement, ces objets de luxe souvent trop chers sont absolument inutiles, surtout à une époque où les prix des jeux et du matériel ne cessent d’augmenter. Et pourtant, des millions de joueurs, dont moi, sont fascinés par ces pièces de collection.

C’est la raison pour laquelle j’ai voulu examiner la Collector’s Edition « Ghost of Yotei » de très près. À 280 francs suisses ou euros, le coffret collector fait définitivement partie des plus chers de son genre. Mes attentes étaient donc élevées.

La Collector’s Edition tient-elle ses promesses ? En grande partie, oui. Une grande déception subsiste tout de même.

Cet article traite exclusivement du contenu de l’édition collector de Ghost of Yōtei. Vous pouvez lire une critique détaillée du jeu dans ce post de Simon :

Emballage et déballage : noble et agaçant

J’aime bien l’artwork sur l’emballage extérieur en carton. C’est la même image que celle qui orne l’édition physique du jeu, mais en plus grand. Le Mont Yotei y est particulièrement bien mis en valeur.

Le paquet à proprement parler m’attendait dans le carton, élégamment emballé dans une fausse boîte en bois. C’est un vrai défi de le faire glisser hors de sa couverture de carton. Il est presque impossible de libérer le contenu sans endommager l’emballage. C’est embêtant.

À la personne qui gagnera la Collector’s Edition : j’ai fait de mon mieux et je m’excuse pour les déchirures.

Après ces difficultés de départ, la suite du déballage se déroule sans anicroche. Les éléments sont bien emballés et protégés, mais sans perdre de place. L’ouverture des différentes boîtes lourdes et luxueuses au toucher est un véritable plaisir.

On voudrait que ce soit tout le temps comme ça.

Contenu : entre trop bien et peut mieux faire

Venons-en au contenu à proprement parler. Mes yeux tombent immédiatement sur le tsuba du katana d’Atsu. Il s’agit de la garde qui se trouve entre le manche et la lame.

Je ne sais pas trop de quoi elle est faite, mais sa finition est remarquable. D’autre part, elle est étonnamment lourde. Je peux la poser sur un petit support inclus. L’idée est bonne, mais à titre personnel, je ne dois pas absolument l’exposer dans mon armoire de jeu.

Ensuite, je déballe les pièces de zeni hajiki. Dans Ghost of Yotei, ce jeu de hasard se matérialise sous la forme de mini-jeux dans les restaurants. Le principe est simple : faire une pichenette à une pièce de monnaie sur une surface plane de manière à ce qu’elle en touche une autre. Si je touche plusieurs pièces ou si une pièce tombe, c’est au tour de l’adversaire.

J’adore ce genre de contenu dans les coffrets collector. Je peux donc jouer au même mini-jeu dans la vraie vie. Les pièces sont aussi étonnamment lourdes et leur ornement est détaillé. Je peux les ranger dans leur petite bourse incluse quand je n’en ai pas besoin.

La ceinture d’Atsu est également incluse. Elle mesure environ 175 cm. Les noms des Six de Yotei (le gang de criminels qui a sa famille sur la conscience) y sont inscrits. Le tissu en coton est volontairement effiloché et abîmé à certains endroits. L’impression des noms en écriture japonaise est de grande qualité.

Dans l’ensemble, c’est un ajout réussi, mais qui ne contribue guère à justifier le prix élevé de la boîte. Par contre, je ne sais pas trop comment intégrer cet objet dans mon coin gaming de façon à le mettre en valeur.

Mon élément préféré de la boîte est un arbre ginkgo miniature en papier. Il se déplie lorsque l’on ouvre le livret où il est logé.

Cette idée géniale honore un motif central du jeu avec une réalisation créative.

Les quatre cartes cartonnées que je déballe après le petit arbre sont moins originales. Le loup me fait penser à un dessin tant laid que kitsch à l’aérographe. J’ai la ceinture et le masque (j’y viens) en vrai dans la boîte, et l’artwork est plus grand et mieux réussi sur la pochette cartonnée.

À quoi bon ?

Venons-en maintenant au plus grand argument de vente de la boîte : le masque de fantôme d’Atsu. Autant vous donner mon verdict tout de suite : ce n’est pas de la camelote en plastique bon marché, bien au contraire ! L’objet en plastique est étonnamment lourd.

Je ne sais pas de quel matériau il est fait, mais le masque semble vraiment robuste et massif au toucher.

Il mesure environ 15 cm de haut et 17 cm de large. Les détails peints sont également bien faits. De petites fissures, des veines dorées et une texture rugueuse ornent son visage démoniaque. Juste génial.

Le support fourni sur lequel je peux poser le masque comme une pièce de musée est décevant. Dommage.

Le pied en plastique est léger et creux. Outre son apparence cheap qui laisse à désirer, la question de sa stabilité m’interpelle. Qu’est-ce qui se passe si je shoote dans mon meuble par inadvertance ? Le masque reste-t-il debout ?

Dépourvu d’élastique, ce dernier n’est d’ailleurs pas fait pour être porté. Il serait bien trop lourd. Et je dois dire que son odeur est infâme.

Une édition collector sans jeu physique : pourquoi ?

Bien entendu, l’édition collector contient également le jeu en lui-même, et ce dans sa version Digital Deluxe. Il comprend les objets en jeu suivants :

• l’Armure du Serpent, le premier membre des Six de Yotei à en découdre avec Atsu ;
• une teinture d’armure spéciale ;
• un cheval et une selle ;
• un kit de sabre ;
• des cartes du voyageur ;
• plusieurs talismans qui permettent d’obtenir des bonus spéciaux.

Globalement, ces contenus deluxe numériques n’ont rien de spectaculaire. Ils se limitent à des objets cosmétiques et à des petits coups de pouce au début de l’aventure.

Ce qui me déçoit, c’est qu’il n’y a pas de version physique du jeu dans l’édition collector. Je dois me contenter d’un code de téléchargement sur un bout de papier. Sony est loin d’être le seul éditeur à perpétuer cette tendance décevante. Même avec la meilleure volonté du monde, je ne comprends pas pourquoi ils font ça.

Les boîtes collector s’adressent aux personnes qui ne veulent pas seulement vivre leurs jeux virtuellement, mais aussi les toucher. J’imagine donc que la plupart des personnes qui se tournent vers ce genre de coffrets souhaitent y trouver un jeu physique. Imaginez que l’édition collector ait en plus une pochette de jeu en bois travaillé avec tout le jeu sur le disque, ou du moins une pochette élégante pour le code de téléchargement.

Je vous en supplie, chers éditeurs : ramenez les supports physiques dans les coûteuses éditions collector.

La Collector’s Edition de « Ghost of Yotei » m’a été mise à disposition par Sony pour ce test. Vous trouverez ci-dessous le lien de la critique du jeu :

Domagoj Belancic

Senior Editor

Domagoj.Belancic@digitecgalaxus.ch

Ma passion pour les jeux vidéo s'est éveillée au jeune âge de cinq ans avec la Gameboy originale et a grandi à pas de géant au fil des ans.

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